Thomas Nérisson – ASSÉ http://www.asse-solidarite.qc.ca Association pour une solidarité syndicale étudiante Tue, 30 Apr 2019 03:59:53 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.8 Rassemblement National Étudiant: Un consensus est trouvé, mais les fédérations manquent à l’appel http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/rassemblement-national-etudiant-un-consensus-est-trouve-mais-les-federations-manquent-a-lappel/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/rassemblement-national-etudiant-un-consensus-est-trouve-mais-les-federations-manquent-a-lappel/#respond Mon, 21 Jan 2013 04:41:46 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=1066 Les 1er et 2 décembre derniers, à Trois-Rivières, l’Association pour une solidarité syndicale (ASSÉ) a tout mis en œuvre pour que se tienne le second Rassemblement national étudiant (RNÉ) de l’histoire du Québec. Il s’agissait d’une occasion pour toutes les … Lire la suite

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Les 1er et 2 décembre derniers, à Trois-Rivières, l’Association pour une solidarité syndicale (ASSÉ) a tout mis en œuvre pour que se tienne le second Rassemblement national étudiant (RNÉ) de l’histoire du Québec. Il s’agissait d’une occasion pour toutes les associations étudiantes locales de la province de revenir sur la très mouvementée grève du printemps dernier et pour se préparer ensemble en vue du sommet sur l’éducation supérieure. Mais voilà, pour avoir le pouls des associations, il faut minimalement qu’elles soient présentes, et il y avait malheureusement beaucoup d’absents et d’absentes.
Le fonctionnement de ce RNÉ était assez simple. Toutes les associations étudiantes locales, peu importe leur taille ou leur affiliation nationale (si elles en avaient une), ainsi que les comités de mobilisation ou autres groupes étudiants étaient convié‑e‑s. Cependant, seules les associations locales avaient le droit de vote. De plus, les exécutifs des organisations nationales étaient aussi invités, mais n’avaient pas le droit de prendre la parole si ce n’est un petit discours au début du rassemblement.
Sur la grève
Le RNÉ a rapidement souligné que, sans la grève générale illimitée, jamais nous n’aurions obtenu le gel des frais de scolarité et que la mobilisation populaire et un syndicalisme combatif et démocratique sont essentiels à l’élaboration d’un rapport de force efficace. De plus, tous et toutes se sont entendu‑e‑s pour féliciter la solidarité entre les associations, qui a permis de tenir tête au gouvernement et de faire respecter les mandats de grève votés démocratiquement. Du même souffle, les associations ont condamné la judiciarisation du conflit étudiant qui continue de sévir. Ainsi, le résultat de ce vote est que le RNÉ exige dès maintenant le retrait des charges criminelles, civiles et institutionnelles envers les arrêté‑e‑s, les étudiants et étudiantes et professeur‑e‑s qui vivent les représailles de l’État et des administrations scolaires.
Sur le sommet du Parti Québécois
Quant au sommet, les associations étudiantes présentes se sont montrées très critiques quant à la forme que celui-ci a prise. Les réunions s’enchaînent trop rapidement, le temps de présentations permettant aux invité‑e‑s de défendre leur point de vue est trop restreint, le tout souffrant d’un empressement qui ne peut être que néfaste pour un réel débat d’idées. En ce sens, le RNÉ a pris la position de revendiquer la tenue de véritables états généraux plutôt que le sommet actuel.
Aussi, le RNÉ appelle les associations étudiantes à participer à une manifestation nationale à Montréal, en marge du sommet sur l’éducation supérieure, revendiquant une éducation accessible, émancipatrice, libre de l’ingérence des élites économiques et non discriminatoire.
Les absents et absentes
Nous avons pu constater que les associations locales participant au RNÉ étaient en accord sur de nombreux points. Et il est bien là le problème. Car la plupart des associations présentes provenaient soit de l’ASSÉ soit de la Table de concertation universitaire du Québec (TACEQ) ou n’avaient aucune affiliation nationale. En fait, des soixante-treize associations présentes, seulement deux étaient membres de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et sept étaient affiliées à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). Pire encore, les exécutants nationaux de ces fédérations ont même refusé d’user de leur point de présentation en début de rassemblement.
Il y a maintenant lieu de se questionner sur les raisons qui ont poussé la FEUQ et la FECQ à boycotter une instance de concertation entre les différents groupes étudiants. Est-ce parce que le RNÉ était logistiquement organisé par l’ASSÉ, parce que la confrontation des différents processus démocratiques ne leur convenait pas ou pour une autre raison?
Bref, ces organisations nationales ont refusé de participer à un exercice démocratique qui, bien que non décisionnel, a un pouvoir symbolique et unificateur non négligeable. Même si ces organisations, pour des raisons stratégiques et idéologiques, n’ont pas voulu participer au RNÉ, les associations locales se devaient d’être présentes. Il est essentiel que nous puissions collectivement faire le point sur ce que nous avons accompli et sur ce qu’il nous reste à faire.
Malgré ce heurt, le RNÉ n’aura pas été inutile. Il aura permis de constater le nombre impressionnant d’associations étudiantes partageant les mêmes buts concernant l’éducation postsecondaire et la nécessité de continuer à se mobiliser pour défendre cette vision commune.

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Sommet sur l’éducation: La fin n’est pas au sommet http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/sommet-sur-leducation-la-fin-nest-pas-au-sommet/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/sommet-sur-leducation-la-fin-nest-pas-au-sommet/#respond Tue, 04 Dec 2012 01:20:43 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=641 D’ici quelques mois, un sommet sur l’éducation aura lieu au Québec. Nous en parlons depuis quelque temps déjà, mais nous n'en savons toujours que très peu. Dans ce contexte porter un jugement sur celui-ci tient davantage de la spéculation que … Lire la suite

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D’ici quelques mois, un sommet sur l’éducation aura lieu au Québec. Nous en parlons depuis quelque temps déjà, mais nous n'en savons toujours que très peu. Dans ce contexte porter un jugement sur celui-ci tient davantage de la spéculation que d’autre chose. Mais il ne faut pas croire que d’y participer est nécessairement ce qu’il y a de mieux pour le mouvement étudiant. Parfois, il vaut mieux savoir se taire et s’exprimer au moment où cela compte vraiment.

Grâce à notre grève, nous avons mis fin à la hausse des frais de scolarité. Nous pouvons en tirer fierté. Cependant, nous devons garder à l’esprit que ce que nous avons gagné n’est que temporaire. Ce qui décidera du maintien ou non de ce gel dépend d’une conséquence inattendue de la grève : le sommet sur l’éducation supérieure.

Aux premiers abords, un tel sommet peut sembler être une bonne idée et une intention louable du Parti Québécois (PQ). Certains se montrent même très enthousiastes à son égard. Mais rien n’est assuré, que ce soit la pertinence de cette réunion ou la satisfaction de nos revendications. Pour cela, rester sur nos gardes face à cette initiative est primordial.

Des invité-e-s indésirables

Actuellement, le sommet sur l’éducation est toujours au stade des consultations préliminaires1. Cependant, certains éléments se mettent déjà en place, dont les groupes qui seront invités à y participer. Outre les acteurs principaux comme les associations étudiantes, certaines regroupements économiques comme la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), représentant des entreprises et des gens d’affaires, semblent bien vouloir s’y incruster.

Que des groupes tels que la FCCQ puissent avoir leur mot à dire lors du sommet met en doute la légitimité qu’on peut lui accorder. Les personnes touchées par ses conclusions seront les membres de la communauté universitaire dont les intérêts ne sont pas ceux des entreprises. Ces dernières défendent une éducation qui aurait pour unique fonction la formation d’une main-d’œuvre. Mais, elles ne tiennent pas compte des éléments importants des études postsecondaires qui nous donnent les moyens de survivre à notre monde de démagogues.

Cependant, Pierre Duchesne, le ministre de l’Éducation supérieure, a fait savoir à la délégation de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) que ces groupes ont une place importante dans la société et qu'il ne souhaitait pas les exclure.

Des résultats incertains

Nous savons déjà que nos revendications ne seront pas exaucées. En 2005 le PQ désirait « accroître l’accessibilité en visant, à moyen terme, la gratuité et l’universalité complète du système d’éducation »6. Aujourd’hui, il défend l’indexation8. Un si grand changement dans le discours de ce parti met en doute sa volonté d’appliquer la moindre de nos revendications et la pertinence de défendre quoi que ce soit devant lui. Après tout, il sera le seul à décider des résultats concrets du sommet et, s’il a déjà une idée claire de ce qu’il désire, nous ne pourrons pas le convaincre. De plus, si nous décidons d’y participer, nous nous retrouverions cantonné-e-s dans une position minoritaire d’un point de vue idéologique. L’apparente cohésion qui existait entre les fédérations étudiantes et l’ASSÉ n’était qu’un événement d’exception dans un contexte de grève. Martine Desjardins, la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), a déjà balayé de la main toute possibilité de front commun avec l’ASSÉ lors du sommet.

Un choix à faire

À n’en pas douter, il s’agira d’une formidable tribune pour diffuser nos idées. Mais, il n’est pas nécessaire de nous enfermer derrière des portes closes pour faire cela. L’attention du Québec sera portée sur les enjeux de l’éducation supérieure. Que ce soit par l’entremise du sommet ou par nos propres moyens, nous aurons l’écoute de la population. Elle est celle que nous désirons réellement convaincre.

Ignorant tout des modalités du sommet, il est toujours trop tôt pour pouvoir lui tourner le dos. Mais que nous y participions ou non, nous pouvons déjà dire que cela ne réglera pas tous les problèmes auxquels nous faisons face. Fonder trop d’espoir en ce sommet nous mènerait à une profonde déception.

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