Économie du savoir – ASSÉ http://www.asse-solidarite.qc.ca Association pour une solidarité syndicale étudiante Tue, 30 Apr 2019 03:59:53 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.8 Universités – Payer le prix de la concurrence universitaires http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/universites-payer-le-prix-de-la-concurrence-universitaires/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/universites-payer-le-prix-de-la-concurrence-universitaires/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:13:52 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3745 En mai dernier, le gouvernement a annoncé la déréglementation complète des frais de scolarité pour les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères de 1er et de 2e cycle. Cette nouvelle réforme s’inscrit dans un contexte où les universités se livrent … Lire la suite

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En mai dernier, le gouvernement a annoncé la déréglementation complète des frais de scolarité pour les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères de 1er et de 2e cycle. Cette nouvelle réforme s’inscrit dans un contexte où les universités se livrent à une compétition acharnée sur le marché lucratif du recrutement international.

Le budget provincial 2018-2019 en éducation est sans équivoque : on assiste présentement à la mise en pratique des recommandations des rapports Demers[1] et Roy-Tremblay[2] déposés en 2014. Deux enjeux étaient au cœur de ces rapports. D’une part, il s’agissait de « moderniser » et de restructurer les établissements d’enseignement postsecondaire de manière à les arrimer davantage aux besoins du marché ; de l’autre, d’assurer leur compétitivité à l’échelle internationale.

Le recrutement international dans l’économie du savoir

Tributaires de la mondialisation des échanges et de la course tous azimuts à l’innovation, ces mesures s’inscrivent dans un contexte plus large que l’on nomme « l’économie du savoir ». En 1996, l’OCDE[3] publiait L’Économie fondée sur le savoir dans lequel l’organisation reconnaissait au savoir, aux connaissances et à l’information le rôle de « moteurs de la productivité et de la croissance économique »[4]. Au nom du développement économique, on recommandait une plus grande proximité des établissements d’enseignement supérieur avec les secteurs privés. Parallèlement à une réduction du financement public, les universités s’orientèrent de plus en plus vers des besoins spécifiques et particuliers : formation d’une main-d’œuvre qualifiée, production de brevets, commercialisation de la recherche, etc.

Longtemps comprise comme un lieu d’enseignement et de synthèse pluridisciplinaire des connaissances, le néolibéralisme transforme l’université en instrument de stimulation économique. Sous les pressions uniformisatrices d’organisations comme l’OCDE ou la Banque Mondiale, les universités se calquent aujourd’hui sur un « modèle unique d’universités dites “de classe mondiale” [World-Class Universities], c’est-à-dire en évolution dans un espace global qui se confond avec celui de la mondialisation économique. »[5] Dans un tel espace, l’enjeu consiste à améliorer le positionnement concurrentiel des universités sur la base de leur réputation à l’international. Cette « réputation », dont bénéficient les World Class Universities, repose sur des indicateurs de performance qui ne tiennent aucunement compte de critères pédagogiques. Pour gravir les échelons du palmarès international, on retiendra plutôt l’employabilité de l’établissement, le ratio de financement par professeur-e, la quantité de publications ou de citations dans des revues cotées ou encore le nombre d’étudiantes et d’étudiants provenant de l’extérieur du pays.

Une réforme du mode de financement au profit de la concurrence universitaire

Justement, en adoptant diverses politiques de financement établies en fonction des effectifs étudiants, les États néolibéraux encouragent directement la concurrence interuniversitaire. En ce qui concerne spécifiquement les frais de scolarité des étudiants étrangers et des étudiantes étrangères, on observe qu’ils ont été continuellement modifiés depuis quarante ans de manière à leur soutirer le plus d’argent possible. Jusqu’alors, ceux-ci étaient modulés en fonction de la discipline et du cycle d’études. En moyenne, la communauté étudiante étrangère payait environ 15 000 $ par année pour étudier dans une université québécoise. Dans chaque cas, les montants forfaitaires[6] étaient récupérés par le gouvernement avant d’être redistribués parmi les universités sous forme de subvention à l’enseignement, au soutien à la recherche et à l’entretien des infrastructures.

Toutefois, depuis 2008, six familles disciplinaires sont déréglementées[7]. Pour ces programmes, en plus d’être déplafonnés, les frais additionnels (les montants forfaitaires) vont directement dans les coffres des universités. Les montants forfaitaires n’étant plus redistribués, cette mesure désavantage les établissements qui ont un faible pouvoir d’attraction hors Québec tout en transformant les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères en cagnotte pour les universités jouissant d’un grand pôle d’attraction sur la scène internationale. Sans surprise, cette déréglementation a donné lieu à des aberrations, comme à McGill où, en 2015, une année en génie (Bachelor of Engineering) ou en administration (Bachelor of Commerce) pour les étudiantes et les étudiants de l’international coûtait respectivement 31 000 $ et 36 000 $. Trois ans plus tard, à l’automne 2018, ces mêmes frais de scolarité déréglementés s’élevaient à 39 000 $ et 45 000 $.

Or, en accord avec les recommandations du Rapport Roy-Tremblay, entrera en vigueur à partir de la session d’automne 2019 la déréglementation des frais de scolarité des étudiants étrangers et des étudiantes étrangères (ne provenant ni de France ni de Belgique) pour tous les programmes de 1er cycle et de 2e cycle (mis à part le volet recherche). Des hausses de frais de scolarité sont donc à prévoir prochainement. Il s’agit là du feu vert qu’attendaient les universités afin de demeurer « compétitives » sur le terrain des World-Class Universities.

En jouant le jeu de la concurrence internationale, la déréglementation des frais de scolarité par le gouvernement aura comme effet néfaste d’accentuer la compétition entre les universités québécoises concernant l’attrait d’une « clientèle » étudiante étrangère. Au détriment de la qualité de l’enseignement, le projet néolibéral s’inscrit dans une logique marchande de l’éducation où le marché capitaliste mondiale s’ingère dans l’université et la détourne de sa mission publique, culturelle et sociale. Sous couvert d’« ouverture sur le monde » et de « mobilité étudiante », on conformise les cursus académiques de manière à assurer la plus grande « solvabilité économique » des étudiants et des étudiantes de l’international. Tout compte fait, la récente réforme du mode de financement universitaire ne fera que conférer aux administrations davantage de latitude pour accroître leur marge de manœuvre sur le dos de la communauté étudiante étrangère.

[1] Rapport final du chantier sur le financement des universités.
[2] Rapport final du chantier sur l’offre de formation collégiale.
[3] L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation qui agit à titre consultatif auprès de ses 36 pays membres (dont les États-Unis, le Canada et l’Union européenne) par la promotion d’analyses économiques à tendance néolibérale.
[4] OCDE, L’Économie fondée sur le savoir, Paris, 1996, p. 3.
[5] Éric Martin, L’université globalisée : transformations institutionnelles et internationalisation de l’enseignement supérieur, IRIS : Institut de recherche et d’informations socio-économiques, Montréal, 2016, p. 2.
[6] Le montant forfaitaire correspond à la différence entre les frais de scolarité de base, payés par les étudiantes québécoises et les étudiants québécois, et le montant des frais totaux des étudiantes non québécoises et des étudiants non québécois.
[7] Administration, droit, sciences pures, mathématiques, génie et informatique.

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Campagne 2018-2019 : l’ASSÉ amorce une campagne contre la marchandisation de l’éducation http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/campagne-2018-2019-lasse-amorce-une-campagne-contre-la-marchandisation-de-leducation/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/campagne-2018-2019-lasse-amorce-une-campagne-contre-la-marchandisation-de-leducation/#respond Wed, 19 Sep 2018 20:41:59 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=actualite&p=3727 CAMPAGNE 2018-2019 : L’ASSÉ AMORCE UNE CAMPAGNE CONTRE LA MARCHANDISATION DE L’ÉDUCATION MONTRÉAL, 16 septembre 2018 — Lors du congrès tenu en avril dernier, les associations membres ont décidé d’unir leurs efforts dans la prochaine année afin de lutter contre la marchandisation … Lire la suite

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CAMPAGNE 2018-2019 : L’ASSÉ AMORCE UNE CAMPAGNE CONTRE LA MARCHANDISATION DE L’ÉDUCATION

MONTRÉAL, 16 septembre 2018 — Lors du congrès tenu en avril dernier, les associations membres ont décidé d’unir leurs efforts dans la prochaine année afin de lutter contre la marchandisation de l’éducation.

Inquiètes des récents investissements du gouvernement, qui correspondent avec sa volonté affichée de rapprocher le secteur des entreprises privées des établissements d’enseignement et d’adapter la formation aux besoins du marché mondial, les associations étudiantes ont décidé de renouer avec un des principes fondateurs de l’ASSÉ, soit sa défense d’un réseau d’éducation publique et libre de l’ingérence du privé, dans le choix de cette campagne. Celle-ci a également pour but de se préparer aux nouvelles attaques que risque de subir notre système d’éducation si un gouvernement néolibéral était élu en octobre prochain.

Cette campagne comporte plusieurs revendications, à commencer par une opposition claire à la modulation des frais de scolarité des étudiantes et étudiants de l’international, ainsi qu’à toute hausse des frais de scolarité. L’ASSÉ rappelle également son opposition à toute forme d’attaque envers les cégeps et leur formation générale, et s’avère méfiante face à la nouvelle formule Trial proposée par le gouvernement concernant les CCTT, qui semble une fois de plus être une formule d’ingérence du privé dans le réseau collégial. Également, cette campagne est l’occasion de réitérer la revendication de l’ASSÉ pour la rémunération de tous les stages et de montrer son appui à la campagne des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE).

Au cours de l’été, la nouvelle équipe nationale de l’ASSÉ a créé beaucoup de matériel d’information et de mobilisation sur le sujet, et elle se prépare à le distribuer et à former les militantes et militants de ses associations étudiantes membres pour propager cette campagne dans tout le Québec. En parallèle, la mobilisation autour des violences sexuelles se poursuit, afin d’aider les associations étudiantes dans l’élaboration d’une politique locale contre les violences sexuelles, celle-ci devant être adoptée d’ici le 1er janvier 2019.

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La recherche fondamentale doit passer avant la rentabilité à tout prix http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/la-recherche-fondamentale-doit-passer-avant-la-rentabilite-a-tout-prix/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/la-recherche-fondamentale-doit-passer-avant-la-rentabilite-a-tout-prix/#respond Thu, 31 Jan 2013 22:37:33 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=actualite&p=1278 La quatrième rencontre préparatoire au Sommet sur l'Enseignement Supérieur aura lieu dans quelques jours. À cette occasion, l'ASSÉ s'étonne du peu de place fait à la recherche autonome et libre au sein du cahier thématique de cette rencontre, et met … Lire la suite

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La quatrième rencontre préparatoire au Sommet sur l'Enseignement Supérieur aura lieu dans quelques jours. À cette occasion, l'ASSÉ s'étonne du peu de place fait à la recherche autonome et libre au sein du cahier thématique de cette rencontre, et met en garde les acteurs et actrices du Sommet contre la conception marchande de la recherche que défend le gouvernement.

«On nous parle d'une recherche comme avantage concurrentiel sur la scène internationale, d'une recherche orientée vers des buts précis. Mais qu'est-ce qu'une telle recherche?» lance Blandine Parchemal, secrétaire aux affaires académiques de l'Association. Toute la dimension liée au savoir, à la réflexion, à la conception de nouvelles idées est évacuée: il est simplement question de recherche orientée vers des besoins spécifiques, à court terme, pour attirer des sommes considérables. «Nos universités ressemblent de plus en plus à des laboratoires de recherche et développement qui vendent des brevets à bas prix pour favoriser les profits du secteur privé», dénonce Blandine Parchemal.

Pour l'ASSÉ, le gouvernement doit faire volte-face et favoriser le développement d'une saine culture de recherche à l'intérieur des murs de l'université québécoise, en rétablissant un juste équilibre entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée. L'Association condamne d'ailleurs les coupures d'importance aux fonds de recherche québécois, qui représentent un désinvestissement inquiétant favorisant l'installation du financement privé.

Sur un autre plan, l'Association est vivement déçue des orientations gouvernementales en matière de frais de scolarité. «L'indexation des frais de scolarité fait de l'éducation un produit marchand. En excluant les autres options, le gouvernement trahit les étudiants et étudiantes», souligne Jérémie Bédard-Wien. Selon les chiffres de l'économiste Pierre Fortin, mandaté par le gouvernement, la gratuité scolaire augmenterait la fréquentation universitaire. «Le ministre veut-il vraiment priver jusqu'à 26 000 étudiants et étudiantes d'accès à l'université parce que son gouvernement est incapable de voir plus loin que l'austérité budgétaire?»

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Économie du savoir: Les cégeps dans la mire des entreprises http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/economie-du-savoir-les-cegeps-dans-la-mire-des-entreprises/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/economie-du-savoir-les-cegeps-dans-la-mire-des-entreprises/#respond Fri, 18 Jan 2013 18:53:19 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=1045 Si les universités vivent actuellement une crise sans précédent, transformées de l’intérieur pour répondre de plus en plus aux demandes directes du marché, le réseau collégial subit également les effets de cette logique. Depuis quelques années, les cégeps vivent de … Lire la suite

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Si les universités vivent actuellement une crise sans précédent, transformées de l’intérieur pour répondre de plus en plus aux demandes directes du marché, le réseau collégial subit également les effets de cette logique. Depuis quelques années, les cégeps vivent de grandes transformations pour répondre aux besoins des économies régionales. Tout comme les universités, ils entrent eux aussi dans ce que l’on appelle communément l’économie du savoir. Pour comprendre cette transformation, deux phénomènes méritent d’être étudiés : la prolifération des attestations d’études collégiales (AEC) et l’implantation graduelle, depuis 20 ans, des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) dans les cégeps.

Les AEC : le cégep comme producteur de main-d’œuvre spécialisée

Souvent critiquée par l'ASSÉ dans le passé, la création de nouveaux AEC dans l’offre de programme des différents cégeps est probablement le signe le plus visible de la volonté d’intégrer le réseau collégial à la nouvelle économie du savoir. Les AEC sont des formations professionnelles plus courtes qu’un diplôme d’études collégiales (DEC), et qui ont comme principal objectif de former une clientèle adulte en reflétant la réalité récente du marché du travail. De par leur nature, ces programmes ne peuvent pas permettre l’accès à l’université comme un DEC ordinaire. Parfois, ces programmes sont même élaborés dans le but de fournir en main-d’œuvre un employeur dans la région du cégep. Pour permettre une formation assez rapide, les AEC sont exempts des cours de formation générale (cours de littérature, philosophie, langue seconde, éducation physique et divers cours complémentaires hors programme. )

De plus, contrairement à la création de programmes de DEC, un cégep peut mettre en place un programme menant à une AEC sans consulter le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, tant que cet AEC est relié à un DEC technique déjà offert par le cégep. Cette faille ouvre ainsi la possibilité à des dérives, où les cégeps vont tisser des partenariats avec des entreprises pour offrir des cours en dehors de leur territoire géographique. L’exemple le plus flagrant est celui du « campus Ubisoft » où le cégep de Matane offre des AEC spécialisées en création multimédia à Montréal pour combler les besoins de main-d’œuvre de la très connue compagnie de jeux vidéos.

Par la place qu’occupent actuellement les AEC dans la formation collégiale, on tente de faire accepter l’idée que les cégeps doivent répondre aux demandes de l’entreprise privée en matière de diplômé e s spécialisé e s. Au nom de l’innovation et de la formation de main-d’œuvre, le cœur du discours sur l’économie du savoir, on dévalorise la mission d’éducation des cégeps en sabordant la formation générale. Ce qui compte d’abord et avant tout, c’est la formation de capital humain, quitte à offrir un enseignement minimal, rapidement désuet, sans possibilité d’accès à l’université, et aux possibilités d’emplois limitées.

Les CCTT : la recherche au service des entreprises... version collégiale

La deuxième conséquence du modèle de l’économie du savoir au collégial est plus méconnue du grand public. On assiste depuis les années 90 à l’implantation graduelle de centres de recherche appliquée à l’intérieur des institutions d’enseignement. Ces groupes de recherche, les centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT), ont un objectif clair et précis : offrir à faible coût des services de recherche, de l’aide technique et de l’information scientifique aux entreprises présentes dans le territoire desservi par un cégep. Chaque CCTT implanté dans un cégep est spécialisé dans un domaine particulier, et a pour but de combler des besoins économiques précis de la région. Ainsi, le CCTT du cégep de La Pocatière se spécialise dans le développement de bioproduits, celui de Trois-Rivières axe ses recherches sur la métallurgie, celui de Baie-Comeau travaille sur la forêt boréale, etc. Cs différents CCTT offrent aux entreprises qui travaillent dans leurs différents domaines d’expertise la possibilité de passer des contrats de recherche et de formation. Pour ce faire, plusieurs professeur-e-s du cégep où est basé le CCTT concerné travaillent à la réalisation du contrat.

Chaque année, entre 18 et 19,3 M$ sont investis dans les CCTT au Québec, sans compter l’utilisation des locaux, de l’équipement et des laboratoires des cégeps. Les partenariats avec les CCTT sont très avantageux pour les entreprises : un projet de recherche avec un CCTT est généralement amorti à 40 % par les entreprises et à 60 % par des fonds publics. Ces mêmes entreprises privées, en plus de partager
les coûts de leurs projets de recherche avec le ministère des Finances et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, reçoivent des subventions du gouvernement provincial pour réaliser leurs projets. Les fonds alloués à ces subventions entre 2007 et 2010 totalisaient 10 M$.

L’école à la rescousse du marché

Par delà l’idéologie de certains acteurs, comme le Conseil du patronat, qui souhaitent une intégration plus grande des cégeps au système économique capitaliste, la tendance décrite précédemment est aussi légitimée par un discours bureaucratique prétendument neutre. Pour plusieurs, l’offre d’AEC et l’implantation de CCTT sont un moyen visant à régler différents problèmes auxquels fait actuellement face le réseau collégial, notamment l’exil de la population étudiante des régions vers les cégeps métropolitains. Derrière l’idée qu’il incomberait maintenant aux cégeps d’assurer le développement économique des régions se trouve une vision profondément utilitariste des finalités de l’éducation. Un tel détournement de la mission d’enseignement des cégeps ne semble pas s’accorder avec les intérêts des étudiants et des étudiantes et mène graduellement nos cégeps vers une transformation marchande similaire à celle qui affecte actuellement les universités québécoises. Le résultat, s’il peut être rentable pour les acteurs économiques, mène graduellement à une dégradation de la qualité de l’éducation.

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Note de recherche sur l’économie du savoir http://www.asse-solidarite.qc.ca/document/note-de-recherche-sur-leconomie-du-savoir/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/document/note-de-recherche-sur-leconomie-du-savoir/#respond Sun, 25 Nov 2012 00:15:00 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=document&p=411 Cet article Note de recherche sur l’économie du savoir est apparu en premier sur ASSÉ.

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Des étudiants et étudiantes de Montréal démontrent leur solidarité au mouvement chilien et colombien http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/des-etudiants-et-etudiantes-de-montreal-demontrent-leur-solidarite-au-mouvement-chilien-et-colombien/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/des-etudiants-et-etudiantes-de-montreal-demontrent-leur-solidarite-au-mouvement-chilien-et-colombien/#respond Thu, 24 Nov 2011 11:00:42 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=actualite&p=326 Montréal, 24 novembre 2011 – L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) montre son appui aux luttes étudiantes du Chili et de la Colombie en participant à un piquetage symbolique devant le bureau des ambassades du Chili et de Colombie. … Lire la suite

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Montréal, 24 novembre 2011 – L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) montre son appui aux luttes étudiantes du Chili et de la Colombie en participant à un piquetage symbolique devant le bureau des ambassades du Chili et de Colombie. Les étudiants et étudiantes répondent à l’appel de la Conclaea Latinoamericana, qui organise également une grande mobilisation au Chili et en Colombie ainsi que des actions de visibilité dans neuf autres pays latinoaméricains.

« La situation de l’éducation postsecondaire au Chili et en Colombie est sensiblement la même que la nôtre ; les étudiantes et les étudiants luttent présentement pour une éducation gratuite, accessible et de qualité et contre des réformes menant à la privatisation des universités. En Colombie, après cinq semaines de grève générale, le mouvement étudiant a eu gain de cause en réussissant à faire plier le gouvernement. C’est inspirant pour le mouvement contre la hausse des frais de scolarité qui s’amorce au Québec. » affirme Sarah Piché-Senécal, membre de l’ASSÉ et du Projet Accompagnement Solidarité Colombie(PASC).

« Bien que dans des États différents, ce sont les mêmes transformations qui se produisent : privatisation des institution d’enseignement, coupures dans l’éducation, hausse des frais de scolarité et partout la même vision d’une université réservée à une certaine élite. » poursuit Frank-Lévesque-Nicol, membre du comité aux luttes sociales de l’ASSÉ. « Les campus universitaires sont occupés par des escouades d’intervention depuis des mois, et les étudiantes et étudiants de toute l’Amérique latine subissent une répression inouïe de la part des forces de l’ordre – qui a même fait des morts en Colombie. »

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement près de 45 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.

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Renseignements : Anne-Marie Provost, attachée de presse : 1-514-882-8726 Courriel : communication@asse-solidarite.qc.ca

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Troisième rencontre des partenaires en éducation : « Le privé est le problème, pas la solution ! » déclare l’ASSÉ. http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/troisieme-rencontre-des-partenaires-en-education-le-prive-est-le-probleme-pas-la-solution-declare-lasse/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/actualite/troisieme-rencontre-des-partenaires-en-education-le-prive-est-le-probleme-pas-la-solution-declare-lasse/#respond Mon, 13 Jun 2011 11:00:55 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=actualite&p=367 Québec, 13 juin 2011 – L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) dénonce vivement la troisième rencontre des partenaires en éducation qui se tient aujourd’hui à Québec et qui porte sur l’adéquation entre la formation postsecondaire et le marché du … Lire la suite

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Québec, 13 juin 2011 – L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) dénonce vivement la troisième rencontre des partenaires en éducation qui se tient aujourd’hui à Québec et qui porte sur l’adéquation entre la formation postsecondaire et le marché du travail. « La consultation d’aujourd’hui démontre une fois de plus l’étroitesse de la vision de l’éducation du gouvernement libéral. À lire le document de préparation à la rencontre, on croirait que la seule et unique mission de l’éducation est d’augmenter le PIB ! » déclare Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ.

L’ASSÉ dénonce également le détournement massif de fonds publics que sous-entendent les propositions du gouvernement libéral, notamment la création de plus en plus de diplômes rapides, construits sur mesure pour des entreprises privées et évacuant complètement la formation générale, au profit d’un cursus unilatéralement orienté vers l’emploi. « Les fonds publics ne devraient pas servir à former des travailleurs et des travailleuses sur mesure pour les besoins d’entreprises particulières. Au contraire, le système d’éducation public devrait avant tout permettre à tous et toutes d’acquérir un esprit critique et une formation citoyenne générale » enchaîne Gabriel Nadeau-Dubois.

Bien que l’ASSÉ, comme beaucoup d’autres acteurs, s’inquiète pour la pérennité de certains cégeps en région, elle réitère que la baisse de la population étudiante ne doit pas servir de prétexte à l’évacuation de la mission originelle des cégeps, soit celle de transmettre une formation générale et citoyenne commune à l’ensemble des Québécois et des Québécoises, peu importe leur origine socio-économique ou géographique. « Arrimer complètement les formations offertes en région aux besoins conjoncturels des entreprises ne les aidera pas à se tirer d’affaire, loin de là. Au contraire, cela les rendra encore plus fragile » poursuit Gabriel Nadeau-Dubois.

L’ASSÉ fait le même constat en ce qui a trait aux possibilités d’emploi pour les étudiants et les étudiantes à la sortie des études. « En multipliant les diplômes rapides et unilatéralement orientés vers des emplois précis, on rend les étudiants et les étudiantes à la merci des fluctuations imprévisibles de l’économie. Le gouvernement prétend leur rendre service en leur permettant d’avoir un emploi rapidement, mais, en fait, il les rend encore plus vulnérables et précaires. Au fond, les seules à profiter de ce type de diplômes, ce sont les entreprises » conclut le porte-parole.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.

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Renseignements :

Gabriel Nadeau-Dubois, secrétaire aux communications : 514-835-2444

Bureau de l’ASSÉ : 514-390-0110

Site web :www. asse-solidarite.qc.ca

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