Ultimatum – ASSÉ http://www.asse-solidarite.qc.ca Association pour une solidarité syndicale étudiante Tue, 30 Apr 2019 03:59:53 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.8 Mot croisé de l’Ultimatum http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/mot-croise-de-lultimatum/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/mot-croise-de-lultimatum/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:42:00 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3768 HORIZONTAL 2. Nom de la ministre actuellement responsable de l’enseignement supérieur. 4. Rapport datant des années 1960 détaillant une vision de l’éducation publique, accessible et laïque au Québec. 6. Le conseil d’administration (CA) d’un cégep ou d’une université inclut toujours des … Lire la suite

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HORIZONTAL
2. Nom de la ministre actuellement responsable de l’enseignement supérieur.
4. Rapport datant des années 1960 détaillant une vision de l’éducation publique, accessible et laïque au Québec.
6. Le conseil d’administration (CA) d’un cégep ou d’une université inclut toujours des représentants et représentantes ________ provenant des secteurs socioéconomique, entrepreneurial et financier.
7. Nom des groupes autonomes organisés sur les campus universitaires et collégiaux dans le but de revendiquer la reconnaissance et la valorisation du travail étudiant.
8. Une éducation marchandisée s’inscrit dans le système ________, car elle vise le profit avant tout.
9. Dans une logique marchande, l’étudiant devient plutôt un __________.
11. Les universités québécoises seront désormais encouragées à entrer en __________ pour attirer une « clientèle » d’étudiants et étudiantes de l’international.
12. La majorité des stages rémunérés actuellement se retrouvent dans les disciplines traditionnellement ___________.

VERTICAL
1. La mondialisation et la privatisation des institutions modifient leur mission en s’inscrivant dans « l’économie du _______ ».
3. Une AEC est un court programme offert au cégep qui exclut la formation _______.
5. Depuis 2008, six programmes d’études pour les étudiantes et étudiants de l’international ont été ______.
10.Organisations rattachées aux cégeps qui offrent des services d’aide aux entreprises privées de la région.

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La publicité sur les campus http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/la-publicite-sur-les-campus/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/la-publicite-sur-les-campus/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:38:45 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3766 La marchandisation de l’éducation ne cherche pas simplement à former des travailleurs et travailleuses conformes aux besoins du marché du travail. En effet, l’un de ses buts est aussi d’éduquer et de stimuler le consommateur et la consommatrice. La domination … Lire la suite

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La marchandisation de l’éducation ne cherche pas simplement à former des travailleurs et travailleuses conformes aux besoins du marché du travail. En effet, l’un de ses buts est aussi d’éduquer et de stimuler le consommateur et la consommatrice. La domination physique de l’espace éducatif par les publicités transforme l’institution, dont le but est le développement de la pensée critique de sa population étudiante, en un milieu publicitaire où l’étudiante ou l’étudiant n’apprend plus pour apprendre, mais apprend pour consommer.

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La gouvernance des institutions d’enseignement supérieur http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/la-gouvernance-des-institutions-denseignement-superieur/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/la-gouvernance-des-institutions-denseignement-superieur/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:36:37 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3764 Le conseil d’administration est l’instance décisionnelle d’une institution d’enseignement. C’est lui qui possède le pouvoir de voter, par exemple, l’augmentation des frais afférents, l’attribution des contrats de service, la mise à jour de l’offre de programmes, ainsi que l’adoption du … Lire la suite

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Le conseil d’administration est l’instance décisionnelle d’une institution d’enseignement. C’est lui qui possède le pouvoir de voter, par exemple, l’augmentation des frais afférents, l’attribution des contrats de service, la mise à jour de l’offre de programmes, ainsi que l’adoption du budget annuel. Les membres d’un conseil d’administration ont la responsabilité de s’assurer que la direction de l’établissement n’exécute pas des décisions qui détournent l’établissement de sa mission première : la transmission et le développement des connaissances.

En plus des représentantes et représentants de la communauté interne de l’établissement, le conseil d’administration comporte aussi des membres externes représentant des secteurs variés, notamment socioéconomique, entrepreneurial et financier. Ces membres externes forment avec la direction une majorité des sièges du conseil d’administration. Ils et elles sont d’ailleurs, dans le cas des cégeps et du réseau des Universités du Québec, recommandé-e-s par le gouvernement et dans le cas des autres universités, sélectionné-e-s par les universités elles-mêmes. Mais pourquoi avoir des membres externes pour gouverner les institutions d’enseignement publiques ? Des présidents et des présidentes de divers conseils d’administration, eux-mêmes et elles-mêmes externes à l’établissement, soutiennent que ces membres externes possèdent « les compétences et les expertises [qui] nourrissent les échanges et [qui] permettent de refléter une variété de points de vue. »[1] De plus, ces membres constitueraient « une masse critique » évitant les conflits d’intérêts qui pourraient surgir entre les membres internes. Pourtant, leur présence majoritaire est une manifestation flagrante de la marchandisation de l’éducation. Ces membres influencent grandement les orientations de l’établissement par leur vision marchande. Ils et elles transforment la gestion de l’établissement d’enseignement pour la rapprocher de celle d’une entreprise privée. L’aspect financier devient ainsi la priorité institutionnelle, aux dépens de l’aspect humain de l’éducation.

[1] IFGU, La gouvernance et le financement des universités, 2013, p. 6, [http://ifgu.auf.org/media/document/La_gouvernance_et_le_financement_des_universit%C3%A9s.pdf], (consulté le 15 juillet 2018).

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Témoignages – La marchandisation au local – Cégep Gérald-Godin http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-cegep-gerald-godin/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-cegep-gerald-godin/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:30:59 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3757 En avril 2018, au cégep Gérald-Godin (Ouest de l’île de Montréal), dans le cadre du cours d’introduction au marketing (technique de comptabilité et gestion), on nous a annoncé que le prochain cours allait être remplacé par une conférence donnée par … Lire la suite

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En avril 2018, au cégep Gérald-Godin (Ouest de l’île de Montréal), dans le cadre du cours d’introduction au marketing (technique de comptabilité et gestion), on nous a annoncé que le prochain cours allait être remplacé par une conférence donnée par un représentant d’une institution financière. Il devait s’agir d’une conférence portant sur le marketing. Or, nous avons plutôt eu droit à plus d’une heure de publicité sur les placements en ligne et sur la « merveilleuse » plateforme de l’institution en question. Après la conférence, on nous a demandé de remplir un questionnaire sur les thèmes abordés, en plus de participer à une simulation de demande de produits de crédit sur ladite plateforme. Puis, le représentant a offert — en classe — des cartes-cadeaux Best Buy et des bouteilles promotionnelles à l’effigie de l’institution en question en guise de récompense à la participation.

Lorsque questionnée sur cette activité jugée aberrante par plusieurs étudiantes et étudiants, notre enseignante a expliqué que l’institution en question assure la majorité du financement des bourses de la fondation du cégep, et que comme le département ne dispose apparemment d’aucun fonds pour faire venir des conférenciers et conférencières, nous n’avons pas le choix de faire venir l’institution financière en question.

Ce qui est d’autant plus alarmant dans cette situation, c’est bien la normalisation et l’absence d’un dégoût généralisé face à la marchandisation d’une des plus belles institutions que nous nous sommes offertes en tant que société. N’oublions jamais que cette marchandisation est une conséquence directe du désinvestissement de l’État dans les institutions publiques, et de la déréglementation des institutions financières.

Si un changement est souhaitable, un débat est nécessaire.

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Témoignages – La marchandisation au local – Université de Montréal http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-universite-de-montreal/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-universite-de-montreal/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:28:48 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3754 On pourrait croire que la marchandisation de l’éducation n’est qu’un concept. Qu’on ne le retrouve pas sur nos campus. Toutefois, l’Université de Montréal est un des meilleurs exemples de ce phénomène. J’étudie dans le baccalauréat bidisciplinaire en science politique et … Lire la suite

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On pourrait croire que la marchandisation de l’éducation n’est qu’un concept. Qu’on ne le retrouve pas sur nos campus. Toutefois, l’Université de Montréal est un des meilleurs exemples de ce phénomène. J’étudie dans le baccalauréat bidisciplinaire en science politique et philosophie. Ce programme n’admet pas plus de 25 personnes par cohorte. La raison n’est pas l’élitisme, mais plutôt la forme d’une bonne partie de notre enseignement, qui se fait par séminaire. Nous ne pouvons donc pas être des groupes de 70 pour un séminaire, comme c’est la norme dans plusieurs autres programmes. Malheureusement, ce programme est remis en question chaque année par l’administration., et nous devons donc constamment nous défendre pour garder le programme vivant. L’administration proposait par exemple que nous devenions un profil « philosophie » dans le baccalauréat en science politique, ce qui aurait impliqué que des professeur-e-s de politique enseignent la « philosophie ». Tout cela car le programme n’est pas suffisamment rentable. Ceci est sans compter que les programmes considérés comme payants, comme la médecine ou les sciences dites « naturelles » ont des pavillons magnifiques, alors que les sciences sociales ont des pavillons dysfonctionnels et conçus par des architectes qui concevaient auparavant des prisons. À cela s’ajoutent les publicités diffusées massivement par l’université à l’international étant donné l’attrait financier des étudiantes et étudiants de l’international.

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Témoignages – La marchandisation au local – Collège Bois-de-Boulogne http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-college-bois-de-boulogne/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-college-bois-de-boulogne/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:27:06 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3752 Arrivé au Collège pour la première fois, j’ai été surpris par un gros panneau publicitaire de Fido qui donne des offres exclusives aux étudiantes et étudiants. Mais j’ai fini par m’y habituer, à force de voir partout des publicités d’eau … Lire la suite

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Arrivé au Collège pour la première fois, j’ai été surpris par un gros panneau publicitaire de Fido qui donne des offres exclusives aux étudiantes et étudiants. Mais j’ai fini par m’y habituer, à force de voir partout des publicités d’eau embouteillée, d’émissions télévisées, de blogues de mode, etc. J’avais espéré que la marchandisation dans mon cégep s’arrêtait aux publicités, mais à ma surprise, j’ai découvert que le conseil d’administration du cégep est présidé par la directrice des ressources humaines d’une compagnie géante qui n’a rien à avoir avec l’éducation ou la pédagogie. Pas seulement ça, mais onze des dix-neuf membres du CA proviennent de l’externe. Parmi ceux-ci, cinq représentent un milieu économique. Je n’étais donc pas très surpris lorsque j’ai appris que c’était par le pouvoir de ce conseil dominé par l’externe que le programme d’arts au Collège a été suspendu et que de nouvelles AEC[1] sont constamment créées. Cela est sans compter le premier CCTT qui se met en place et les nouvelles techniques développées en collaboration avec le privé et axées sur le marché du travail, tel le DEC en intelligence artificielle.

[1] Voir l’article en p. 2 sur les AEC et les CCTT pour en savoir plus sur ce type de formation collégiale.

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Témoignages – La marchandisation au local – Collège de Valleyfield http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-college-de-valleyfield/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/temognages-la-marchandisation-au-local-college-de-valleyfield/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:24:20 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3750 La marchandisation de l’éducation, comme bien d’autres fléaux de notre société, a tendance à s’imposer à nous à notre insu, plutôt qu’à nous sauter au visage tout d’un coup. Au Collège de Valleyfield par exemple, bien qu’on constate des changements … Lire la suite

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La marchandisation de l’éducation, comme bien d’autres fléaux de notre société, a tendance à s’imposer à nous à notre insu, plutôt qu’à nous sauter au visage tout d’un coup. Au Collège de Valleyfield par exemple, bien qu’on constate des changements positifs tels que la hausse du personnel des divers services à la population étudiante (personnel qui avait été réduit suite aux coupures qui avaient été faites lors des dernières années), c’est à d’autres endroits que l’on ressent l’effet d’un certain lâcher-prise.

Le trajet est tout simple, et nous présumons qu’il est le même chez vous. Il commence au moment où les classes sont trop pleines et que l’enseignement d’une seule personne face à tant d’étudiants et étudiantes ne suffit plus, ce qui amène soudainement une révision des standards d’évaluation à la baisse, faute d’avoir le temps de présenter le contenu du cours en profondeur. Ensuite, vient le moment où les associations étudiantes reçoivent de plus en plus de plaintes concernant des corrections jugées trop sévères. On remarque rapidement que les professeur-e-s qui reçoivent ce genre de plainte sont trop souvent ceux et celles qui refusent de voir leurs standards pédagogiques à la baisse et qui refusent de donner une note sans qu’elle ne soit pleinement méritée. Cette volonté de tenter de pallier aux conditions d’enseignement difficiles en continuant de travailler au même rythme qu’avant implique souvent pour eux et elles ô combien plus de temps supplémentaire et la grogne qui va avec, d’où probablement les plaintes. Cela démontre que les bonnes conditions de travail de nos enseignantes et enseignants sont nécessaires à notre réussite et que la lutte contre la marchandisation de l’éducation est commune.

La compétition entre les cégeps, qui semble constamment augmenter, devient bien ironique dans ce contexte de baisse générale de la qualité de l’enseignement : quel cégep sera renommé pour quels programmes en particulier ; quel cégep offre les meilleures activités parascolaires ; qui aura les plus belles résidences étudiantes ; le plus beau site internet… On ne fait soudainement plus aucun effort pour des programmes d’arts parce que la clientèle baisse, alors que ces mêmes programmes étaient renommés à travers le réseau collégial il y a quelques années. On les charcute pour en faire des formations moins riches jusqu’à ce qu’ils n’intéressent plus personne. On les laisse mourir, au profit du nouveau programme branché qui fait la une sur tous les écrans du campus. Cela nous inquiète beaucoup, et nous laisse croire que nous n’avons affaire à rien d’autre qu’aux conséquences de la marchandisation de l’éducation.

À toutes et tous, camarades, solidarité et bonne campagne !

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Pour la rémunération de tous les stages ! http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/pour-la-remuneration-de-tous-les-stages%e2%80%89/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/pour-la-remuneration-de-tous-les-stages%e2%80%89/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:19:41 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3747 Les stages forment la partie la plus visible du travail étudiant et gagnent en popularité auprès des entreprises et de l’État, dans notre province comme ailleurs dans le monde. Au Québec, la Loi sur les normes du travail n’oblige pas … Lire la suite

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Les stages forment la partie la plus visible du travail étudiant et gagnent en popularité auprès des entreprises et de l’État, dans notre province comme ailleurs dans le monde. Au Québec, la Loi sur les normes du travail n’oblige pas les employeurs et employeuses à verser le salaire minimum aux stagiaires, et de façon plus large, elle ne leur accorde pas les mêmes protections qui sont garanties aux salarié-e-s. Pourtant, de nombreux stages sont rémunérés, principalement dans les domaines traditionnellement masculins. À l’inverse, ceux qui se trouvent dans les secteurs de la santé, de l’éducation, ou même de la culture — des domaines majoritairement investis par les femmes — sont beaucoup plus souvent non rémunérés. La campagne pour la rémunération des stages cherche donc à mettre fin à cette exploitation des étudiantes et étudiants en revendiquant le statut de salarié-e pour chaque stagiaire, et ce, dans tous les programmes et à tous les niveaux d’études : pas de salaire, pas de stagiaire !

Les Comités unitaires pour le travail étudiant, ou CUTE, sont des groupes autonomes organisés sur les campus universitaires et collégiaux dans le but de revendiquer la reconnaissance et la valorisation du travail étudiant. Au-delà de la rémunération des stages, les CUTE militent pour que chaque étudiant-e reçoive un salaire pour son travail à l’école : plutôt que de dépendre des prêts et bourses distribués par un gouvernement austère, de nos familles déjà surendettées ou d’emplois étudiants qui laissent bien peu de temps aux études, l’octroi d’un salaire pour les études constituerait une reconnaissance de la valeur de celles-ci. Au lieu de voir l’éducation comme un simple passe-temps ou un investissement dans notre avenir, les CUTE exigent la reconnaissance immédiate des études comme un travail dont le produit, résultant directement du labeur de la population étudiante, est indispensable au bon fonctionnement des secteurs publics, privés et communautaires.

Les Coalitions régionales pour la rémunération des stages sont des regroupements d’associations étudiantes, de comités, d’organismes politiques ou communautaires, de syndicats et d’individus qui s’organisent en vue d’une grève générale illimitée des stages à la session d’hiver 2019. Elles se distinguent des CUTE en étant limitées à la campagne pour la rémunération des stages, tout en formant les instances par lesquelles la grève sera coordonnée dans les régions du Québec. C’est seulement en bâtissant une solidarité interrégionale entre les programmes d’études que nous serons en mesure de gagner cette lutte. En effet, on sait déjà que peu importe le résultat des prochaines élections, l’avenir nous réserve un gouvernement néolibéral qui tentera de diviser notre mouvement en négociant des compromis avec les éléments corporatistes et réformistes de la politique étudiante, c’est-à-dire des solutions partielles par domaine ou même par stage en particulier.

Depuis le début de la campagne, plusieurs actions de visibilité ont été organisées. L’une des premières actions majeures fut la grève du 16 février 2017 pour le Rendez-vous national sur la main-d’œuvre, où des centaines de manifestantes et manifestants ont parcouru les rues de Québec pour réclamer la rémunération de tous les stages. Le 10 novembre 2017, lors du lancement d’une déclaration signée par plus de 60 groupes, les rassemblements au courant de la journée de grève ont provoqué des échos au sein du gouvernement : dès le lendemain, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur Hélène David annonçait que le prochain budget octroierait une compensation financière pour les stagiaires effectuant le dernier stage en éducation. L’hiver dernier, deux autres événements perturbateurs ont eu lieu pour mettre de l’avant les revendications des CUTE, soit les grèves du 20 février 2018 (pour la Global Intern Strike) et du 8 mars 2018 (pour la Grève mondiale des femmes) qui ont respectivement rassemblé 15 000 et 29 000 étudiants et étudiantes en grève. Les prochaines actions décentralisées* sont prévues pour le 21 novembre 2018, alors que des associations étudiantes lanceront déjà un ultimatum au gouvernement dès la rentrée de l’automne en vue d’une grève générale illimitée dès l’hiver 2019 !

À ce jour, tous les partis politiques se sont positionnés en faveur d’une certaine forme de rémunération des stages, mais nous devons être fermes et solidaires dans notre revendication : tout travail mérite salaire ! Ensemble, luttons pour :
Le statut de salarié-e pour chaque stagiaire !
L’abolition des stages non rémunérés !
La conversion de tous les prêts en bourses !

Parce que l’exploitation n’est pas une vocation !

*Rejoignez la Coalition régionale pour la rémunération des stages de votre région, parlez-en à votre association étudiante, et supportez la campagne en organisant des actions locales sur votre campus ou dans votre ville !

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Universités – Payer le prix de la concurrence universitaires http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/universites-payer-le-prix-de-la-concurrence-universitaires/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/universites-payer-le-prix-de-la-concurrence-universitaires/#respond Fri, 28 Sep 2018 20:13:52 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3745 En mai dernier, le gouvernement a annoncé la déréglementation complète des frais de scolarité pour les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères de 1er et de 2e cycle. Cette nouvelle réforme s’inscrit dans un contexte où les universités se livrent … Lire la suite

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En mai dernier, le gouvernement a annoncé la déréglementation complète des frais de scolarité pour les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères de 1er et de 2e cycle. Cette nouvelle réforme s’inscrit dans un contexte où les universités se livrent à une compétition acharnée sur le marché lucratif du recrutement international.

Le budget provincial 2018-2019 en éducation est sans équivoque : on assiste présentement à la mise en pratique des recommandations des rapports Demers[1] et Roy-Tremblay[2] déposés en 2014. Deux enjeux étaient au cœur de ces rapports. D’une part, il s’agissait de « moderniser » et de restructurer les établissements d’enseignement postsecondaire de manière à les arrimer davantage aux besoins du marché ; de l’autre, d’assurer leur compétitivité à l’échelle internationale.

Le recrutement international dans l’économie du savoir

Tributaires de la mondialisation des échanges et de la course tous azimuts à l’innovation, ces mesures s’inscrivent dans un contexte plus large que l’on nomme « l’économie du savoir ». En 1996, l’OCDE[3] publiait L’Économie fondée sur le savoir dans lequel l’organisation reconnaissait au savoir, aux connaissances et à l’information le rôle de « moteurs de la productivité et de la croissance économique »[4]. Au nom du développement économique, on recommandait une plus grande proximité des établissements d’enseignement supérieur avec les secteurs privés. Parallèlement à une réduction du financement public, les universités s’orientèrent de plus en plus vers des besoins spécifiques et particuliers : formation d’une main-d’œuvre qualifiée, production de brevets, commercialisation de la recherche, etc.

Longtemps comprise comme un lieu d’enseignement et de synthèse pluridisciplinaire des connaissances, le néolibéralisme transforme l’université en instrument de stimulation économique. Sous les pressions uniformisatrices d’organisations comme l’OCDE ou la Banque Mondiale, les universités se calquent aujourd’hui sur un « modèle unique d’universités dites “de classe mondiale” [World-Class Universities], c’est-à-dire en évolution dans un espace global qui se confond avec celui de la mondialisation économique. »[5] Dans un tel espace, l’enjeu consiste à améliorer le positionnement concurrentiel des universités sur la base de leur réputation à l’international. Cette « réputation », dont bénéficient les World Class Universities, repose sur des indicateurs de performance qui ne tiennent aucunement compte de critères pédagogiques. Pour gravir les échelons du palmarès international, on retiendra plutôt l’employabilité de l’établissement, le ratio de financement par professeur-e, la quantité de publications ou de citations dans des revues cotées ou encore le nombre d’étudiantes et d’étudiants provenant de l’extérieur du pays.

Une réforme du mode de financement au profit de la concurrence universitaire

Justement, en adoptant diverses politiques de financement établies en fonction des effectifs étudiants, les États néolibéraux encouragent directement la concurrence interuniversitaire. En ce qui concerne spécifiquement les frais de scolarité des étudiants étrangers et des étudiantes étrangères, on observe qu’ils ont été continuellement modifiés depuis quarante ans de manière à leur soutirer le plus d’argent possible. Jusqu’alors, ceux-ci étaient modulés en fonction de la discipline et du cycle d’études. En moyenne, la communauté étudiante étrangère payait environ 15 000 $ par année pour étudier dans une université québécoise. Dans chaque cas, les montants forfaitaires[6] étaient récupérés par le gouvernement avant d’être redistribués parmi les universités sous forme de subvention à l’enseignement, au soutien à la recherche et à l’entretien des infrastructures.

Toutefois, depuis 2008, six familles disciplinaires sont déréglementées[7]. Pour ces programmes, en plus d’être déplafonnés, les frais additionnels (les montants forfaitaires) vont directement dans les coffres des universités. Les montants forfaitaires n’étant plus redistribués, cette mesure désavantage les établissements qui ont un faible pouvoir d’attraction hors Québec tout en transformant les étudiants étrangers et les étudiantes étrangères en cagnotte pour les universités jouissant d’un grand pôle d’attraction sur la scène internationale. Sans surprise, cette déréglementation a donné lieu à des aberrations, comme à McGill où, en 2015, une année en génie (Bachelor of Engineering) ou en administration (Bachelor of Commerce) pour les étudiantes et les étudiants de l’international coûtait respectivement 31 000 $ et 36 000 $. Trois ans plus tard, à l’automne 2018, ces mêmes frais de scolarité déréglementés s’élevaient à 39 000 $ et 45 000 $.

Or, en accord avec les recommandations du Rapport Roy-Tremblay, entrera en vigueur à partir de la session d’automne 2019 la déréglementation des frais de scolarité des étudiants étrangers et des étudiantes étrangères (ne provenant ni de France ni de Belgique) pour tous les programmes de 1er cycle et de 2e cycle (mis à part le volet recherche). Des hausses de frais de scolarité sont donc à prévoir prochainement. Il s’agit là du feu vert qu’attendaient les universités afin de demeurer « compétitives » sur le terrain des World-Class Universities.

En jouant le jeu de la concurrence internationale, la déréglementation des frais de scolarité par le gouvernement aura comme effet néfaste d’accentuer la compétition entre les universités québécoises concernant l’attrait d’une « clientèle » étudiante étrangère. Au détriment de la qualité de l’enseignement, le projet néolibéral s’inscrit dans une logique marchande de l’éducation où le marché capitaliste mondiale s’ingère dans l’université et la détourne de sa mission publique, culturelle et sociale. Sous couvert d’« ouverture sur le monde » et de « mobilité étudiante », on conformise les cursus académiques de manière à assurer la plus grande « solvabilité économique » des étudiants et des étudiantes de l’international. Tout compte fait, la récente réforme du mode de financement universitaire ne fera que conférer aux administrations davantage de latitude pour accroître leur marge de manœuvre sur le dos de la communauté étudiante étrangère.

[1] Rapport final du chantier sur le financement des universités.
[2] Rapport final du chantier sur l’offre de formation collégiale.
[3] L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation qui agit à titre consultatif auprès de ses 36 pays membres (dont les États-Unis, le Canada et l’Union européenne) par la promotion d’analyses économiques à tendance néolibérale.
[4] OCDE, L’Économie fondée sur le savoir, Paris, 1996, p. 3.
[5] Éric Martin, L’université globalisée : transformations institutionnelles et internationalisation de l’enseignement supérieur, IRIS : Institut de recherche et d’informations socio-économiques, Montréal, 2016, p. 2.
[6] Le montant forfaitaire correspond à la différence entre les frais de scolarité de base, payés par les étudiantes québécoises et les étudiants québécois, et le montant des frais totaux des étudiantes non québécoises et des étudiants non québécois.
[7] Administration, droit, sciences pures, mathématiques, génie et informatique.

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« Le but des études, c’est d’avoir une bonne job. » http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/%e2%80%89le-but-des-etudes-cest-davoir-une-bonne-job-%e2%80%89/ http://www.asse-solidarite.qc.ca/ultimatum/%e2%80%89le-but-des-etudes-cest-davoir-une-bonne-job-%e2%80%89/#respond Fri, 28 Sep 2018 19:49:09 +0000 http://www.asse-solidarite.qc.ca/?post_type=ultimatum&p=3743 Les études nous sont présentées comme n’étant rien d’autre qu’un chemin vers une profession. Les programmes qui ne mènent pas directement à un emploi sont dévalorisés par des questions comme : « qu’est-ce que tu vas faire avec ça ? » et des commentaires … Lire la suite

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Les études nous sont présentées comme n’étant rien d’autre qu’un chemin vers une profession. Les programmes qui ne mènent pas directement à un emploi sont dévalorisés par des questions comme : « qu’est-ce que tu vas faire avec ça ? » et des commentaires tels que : « ça ne sert à rien ».

Cette dévalorisation est un symptôme du fait que l’éducation est de plus en plus alignée sur les besoins du marché. Pourtant, la croyance selon laquelle l’obtention d’un diplôme garantit un emploi stable est de moins en moins vraie. La majorité des emplois deviennent de plus en plus précaires. On observe donc des retours aux études fréquents, forcés par la seule nécessité de répondre aux demandes du marché de l’emploi. Les établissements d’enseignement postsecondaire, qui obtiennent de plus en plus de financement privé, deviennent un lieu de formation pour les employé-e-s.

Le système économique capitaliste crée des inégalités énormes et les programmes d’études qui s’y inscrivent le moins sont précisément ceux qui permettent d’étudier les injustices sociales, de les remettre en question et d’y résister, que ce soit par les sciences ou les arts. Voilà donc une première bonne raison d’étudier qui n’est pas d’avoir une « bonne job ».

Mais encore faut-il pouvoir se permettre d’étudier pour des motifs autres qu’économiques ! Dans un système où l’éducation est coûteuse, non seulement en argent, mais également en temps et en énergie, il n’est pas possible pour la majorité d’entre nous de choisir notre domaine d’études en fonction de ce que nos connaissances peuvent apporter à la société plutôt que pour l’avancement de notre propre carrière. Il est dommage que ce choix devienne un privilège alors qu’il devrait être un droit !

Oui, la réalité est telle que nous devons choisir nos études en pensant à l’emploi qu’elles nous permettront d’obtenir. Mais devrait-il en être ainsi ?

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