Au sein de l’ASSÉ, un contrôle démocratique est assuré en tout temps par les étudiant-e-s des associations membres. Ce sont elles qui, par exemple, choisissent les revendications et le plan d’action à mettre en œuvre pour obtenir celles-ci. L’ASSÉ n’enlève donc aucune liberté aux associations qui en sont membres : tout le pouvoir demeure dans les assemblées générales locales!
1) Indépendamment de l’ASSÉ, les assemblées générales de chaque association locale prennent des positions.
2) Les délégué-e-s de chacune de ces associations étudiantes apportent ces positions au congrès, qui est l’instance décisionnelle suprême de l’ASSÉ.
3)Les délégué-e-s peuvent alors débattre et s’entendre sur de possibles positions communes.
4)Les décisions de congrès ne deviennent pas automatiquement les positions de chaque association membre; elles sont plutôt rapportées dans les assemblées générales locales, qui acceptent ou non ces décisions.
D’autre part, afin de favoriser l’implication au sein de l’organisation et de faire avancer les différents dossiers de l'ASSÉ, il existe divers comités de travail (comité journal, information,recherche et affaires académiques, formation, mobilisation,femmes et luttes sociales).
De plus, l’ASSÉ fait preuve d’une grande transparence: elle rend disponible publiquement ses Statuts et règlements, ses états financiers et les comptes-rendus de ses congrès.
La solidarité
L’ASSÉ envisage la défense des intérêts des étudiants et étudiantes avec une vision globale de la société, c’est-à-dire en appui à l’ensemble des mouvements sociaux progressistes (syndicats, groupes communautaires, etc.). L’approche solidaire de l’ASSÉ permet de lutter aux côtés d’allié-e-s et de s’assurer que les gains étudiants ne se fassent pas au détriment d’autres programmes sociaux. Ainsi, l'ASSÉ est membre de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, qui regroupe plus d'une centaine de groupes. La Coalition a notamment organisé un blocage de la Tour de la Bourse le 16 février 2012.
D’autre part, puisque les étudiantes et étudiants sont aussi des citoyens et citoyennes, il est dans notre intérêt de défendre l’accessibilité et la qualité des services sociaux ainsi que de bonnes conditions de vie et de travail pour l’ensemble de la société.
Notre histoire a bien démontré que les gouvernants prennent régulièrement des décisions qui vont à l’encontre de nos intérêts. Il est donc nécessaire d’exercer une pression sur ceux-ci afin de défendre le droit à l’éducation. Ainsi, la quasi-totalité des gains effectués par le mouvement étudiant résultent directement d’une mobilisation coordonnée par un syndicat provincial combatif. Nous pensons notamment à la CLASSE, qui réussit, en 2012, à combattre la hausse des frais de scolarité, comme la CASSÉÉ avait vaincu la réforme de l'AFE de 2005. Ces exemples nous montrent qu’on obtient des résultats concrets grâce à la mobilisation de masse.
Cette pratique du syndicalisme repose tout d’abord sur le principe qu’il est primordial que la population étudiante soit informée de la situation en éducation. C’est pourquoi l’ASSÉ produit du matériel d’information qui permet d’expliquer et d’analyser les enjeux concernant la population étudiante.
Le deuxième élément de cette stratégie est la construction d’un rapport de force. Si on veut que nos revendications soient satisfaites, il ne suffit pas de formuler des demandes au gouvernement; il faut entamer une escalade de moyens de pression lors de campagnes nationales. Pour ce faire, il faut tout d’abord que les revendications votées en assemblée générale soient largement partagées et appuyées par le plus d’étudiants et d’étudiantes possible. Lorsque, aux quatre coins du Québec, la population étudiante décide de défendre ses revendications en s’engageant massivement dans diverses actions, une pression se fait sentir sur le gouvernement: c’est la force du nombre. L’instauration d’un tel rapport de force avant toute négociation fait en sorte que le gouvernement ne peut plus nous ignorer et est alors contraint de considérer nos revendications, ce qui augmente de façon significative les chances qu'elles soient satisfaites.
L'ASSÉ croit nécessaire la construction d'un contre-pouvoir à l'État, composé entre autre d'associations étudiantes, syndicales et populaires. En ce sens, elle n'est liée à aucun parti politique, peu importe leur place sur l'échiquier gauche-droite. Leur conception de l'action politique ne correspond pas à notre vision de la démocratie; de la même façon, leur visées électoralistes empêchent une collaboration avec un mouvement de contre-pouvoir. Maintenir notre autonomie face aux partis politiques, c'est maintenir notre autonomie face au gouvernement.
L'ASSÉ refuse également tout financement provenant de l'État. Il serait paradoxal d'accepter les bourses réservées par le gouvernement aux exécutants et exécutantes d'associations étudiantes nationales alors que les intérêts étudiants et gouvernementaux sont généralement opposés. L'ASSÉ est donc d'abord et avant tout financée par la cotisation étudiante.
Depuis ses premiers balbutiements, l’ASSÉ s’est définie comme une organisation féministe prônant un système d’éducation auquel est intégrée une analyse féministe et appuyant les luttes féministes, qu’elles soient étudiantes ou non. De telles positions s’affichent en parfaite cohérence avec plusieurs des principes à l’origine des structure de l’ASSÉ : l’égalité et la solidarité.
À l’ASSÉ, les positions féministes constituent bien plus que de simples principes; elles se reflètent à travers différentes procédures et pratiques organisationnelles. Notamment, l’alternance homme/femme dans les tours de parole doit s’appliquer dans l’ensemble des instances de l’ASSÉ, favorisant la participation des femmes, actuellement minoritaire, aux différents débats et prises de décision. En outre, l’ASSÉ a pour tradition d’inclure au présidium de ses congrès une personne occupant le rôle de gardien-n-e de senti, c’est-à-dire favorisant la féminisation et veillant à ce que le langage de domination, les procès d’intention et les propos intimidants demeurent absents des discussions et débats.
Au-delà de ces quelques exemples de pratiques organisationnelles, l’ASSÉ compte, parmi ses comités de travail permanents, un comité femmes qui a pour tâches, principalement, de favoriser la création de comité femmes locaux, d’organiser des tournées de mobilisation féministe sur les différents campus, d’orienter la réflexion féministe au sein de l’organisation nationale et de coordonner la production et la distribution de matériel d’information féministe.
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