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  • Ultimatum

    Un monde, une lutte ! One world, one struggle !

    15 novembre 2012

    Cette semaine, plusieurs associations étudiantes au Québec seront en grève, tout comme plusieurs étudiantes et étudiants ailleurs dans le monde. Tous et toutes ensemble en grève pour revendiquer une éducation gratuite, émancipatrice et non arrimée aux lois du marché!

    Pourquoi une grève à l’échelle mondiale ?
    Le désir de coordonner la première grève d'ampleur mondiale vient de la constatation de l'ampleur des mouvements étudiants contemporains à travers le monde. En y regardant de plus près, nous comprenons que tous et toutes se battent contre les mêmes symptômes d'un même système ; hausse des frais, marchandisation de l'éducation, coupures dans les budgets, changement de la vision de l'éducation comme devant s'arrimer aux lois du marché. De cette constatation en découle une autre ; celle d'unir les forces, d'internationaliser les luttes afin de faire un front commun contre les puissances politiques et économiques nationales et supranationales. Tout en luttant au local pour nos propres combats spécifiques, il est important donc de garder en tête les structures globales qui sous-tendent ceux-ci.

    Qu’est-ce que la semaine de grève internationale ?

    C'est un appel à l'action pour dénoncer la marchandisation de l'éducation entre le 14 et le 22 novembre. C’est la première fois qu’une coordination internationale de ce genre s’organise. En gros, il s’agit plutôt d’un cadre à travers lequel les mobilisations locales s’intègreront de diverses façons. Une association étudiante pourrait bien décider de n’être en grève qu’une journée, 3 journées, la semaine au complet ou d’organiser différentes actions de visibilité ou de perturbation. Ce sera aussi le moment d’organiser des tables rondes, débats, conférences, bref des cercles de réflexion afin de réfléchir sur les liens entre les luttes étudiantes, la marchandisation de l’éducation, l’impérialisme et la solidarité. Il faut en venir à comprendre les liens systémiques unissant nos mouvements et nos luttes, afin de s’unir contre notre adversaire commun, soit le néo-libéralisme et les instances supranationales qui contribuent au processus de marchandisation de l’éducation. Cette semaine sera surtout l’occasion de ramener sur la place publique les enjeux des luttes étudiantes à travers le monde et de tenter des réseautages afin d’internationaliser la lutte. En ce moment, l’appel à la grève mondiale est endossé par 65 associations étudiantes dans 15 pays différents ; les États-unis, l’Inde, la Serbie, l’Italie, l’Angleterre, l’Allemagne, le Maroc, le Paraguay, l’Irelande, la France, le Mexique et le Swaziland.

    Coordination mondiale ; International Student Movement

    La grève a été appelée par l'International Student Movement (ISM), qui est une plateforme pour le réseautage et la coordination des organisations et des militantEs à travers le monde. Il s’agit d’une organisation autogérée par les militantEs, sans exécutif. Le réseau encourage de la même façon les structures anti-hiérarchiques de démocratie directe, que ce soit dans les associations étudiantes, les universités ou les structures politiques nationales. L’ISM partage avec l’ASSÉ la revendication d’une éducation gratuite et émancipatrice (donc qui vise la transformation des personnes) et est contre la marchandisation/privatisation de l’éducation. La déclaration commune du regroupement se veut aussi contre n’importe quelle discrimination (socio-économique, genre, nationalité, orientation sexuelle, handicap) qui limiterait l’accès à des groupes de personnes à l’éducation. Depuis la fondation de l’ISM en novembre 2008, plusieurs journées de coordination internationale d’ampleur variable ont eu lieu.

    Solidarité internationale, anti-impérialisme, anti-colonialisme

    Le fait de développer des liens de solidarité internationale nous amène à réfléchir sur notre place dans la division internationale du capital et du travail. Ainsi, il existe des pays puissants qui développent des projets économiques colonialistes et des occupations militaires, qui concentrent le capital, la gestion, la grosse consommation et les emplois les plus qualifiés tandis que les pays périphériques sont soumis à être les fournisseurs de ressources naturelles, matières premières et main d’oeuvre cheap dans une dynamique d’échange inégale qui les appauvrit constamment. Le Canada faisant partie des pays puissants, le mouvement étudiant devrait cibler son caractère impérialiste et s’y opposer afin de créer des liens sincères de solidarité avec les autres mouvements mettant de l’avant une éducation qui mène à la construction d’une société autonome, autosuffisante et soutenable. Un discours anti-impérialiste ici est en complète harmonie avec le principe d’éducation émancipatrice, car elle aiderait à comprendre et à s’opposer aux dynamiques de domination canadiennes envers les pays « dépendants ». C’est en comprenant ces dynamiques seulement que nous pourrons réellement résister ensemble à la marchandisation mondiale de l’éducation.

    Il est important aussi de réfléchir au contenu de notre éducation. Ce que nous apprenons à l’école, c’est souvent un construit qui vise à nous faire adhérer au consensus de l’idéologie dominante. Par exemple, prenons nos cours d’histoire au secondaire. D’abord, nous n’apprenons qu’une seule vision de l’histoire (alors qu’il y en a plusieurs autres, qui ne se basent pas sur la chronologie événementielle entre autres, ou seulement en se rappelant que l’histoire apprise est celle de ceux et celles qui ont « gagné ».) sans que jamais on nous laisse entendre que celle-ci est construite et a un parti pris, qu’elle est subjective. C’est pourquoi nous n’apprenons rien de plus sur les peuples autochtones que le fait qu’ils et elles étaient là avant nous, sans chercher à approfondir davantage. Et bien sûr, après la Nouvelle-France, on n’en parle plus du tout. D’ailleurs, le cursus académique qui nous est soumis est le même dans les écoles des communautés autochtones. Ce qui veut dire que ceux-ci et celles-ci n’aprennent pas leur histoire à l’école, ni leur langue, et surtout pas dans leurs propres cadres conceptuels.

    Alors que notre éducation peut reproduire des dynamique coloniales, notre solidarité doit elle aussi subir un processus de réflexivité et de décolonisation, afin de permettre une collaboration des différentes résistances en respectant les façons de faire qui sont propres à chaque lutte. Il est pertinent de se demander ce que nous pouvons apprendre d’eux et elles, que ce soit des méthodes comme la grève offensive (Chili) ou l’inscription du discours étudiant dans un argumentaire plus large, comme celui de l’anti-impérialisme par exemple, qui est présent dans plusieurs organisations étudiantes d’Amérique latine, entre autres.

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