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  • Ultimatum

    L’alternative politique au parti libérale en est-elle vraiment une?

    25 janvier 2013

    Quelques mois se sont écoulés depuis la fin de notre grève et l’heure est au bilan sur notre action et sur la situation politique générale au Québec. Depuis la fin du printemps nous avons changé de gouvernement, la hausse libérale est chose du passé et maintenant un « grand sommet de l ‘éducation supérieure » nous attend en février pour « débattre » de la situation des universités au Québec.
    Le gouvernement tente de faire bonne figure en acceptant d’entendre des positions contraires à sa proposition d’indexation des frais de scolarité, c’est pourquoi il laisse l’opportunité à l’ASSÉ d’exposer sa revendication de gratuité scolaire et sa critique de la marchandisation de l’éducation. Cependant, nous est-il permis de douter de cette bonne foi? Est-il possible que ce sommet ne soit en fait qu’une mascarade afin de nous faire jouer un rôle bien précis dans la joute politique qui s’installe au Québec : celle d’un gouvernement minoritaire qui voit la prochaine élection arriver très rapidement ?

    Un gouvernement de continuité

    Afin d’avoir une vision juste de la situation, regardons plus largement l’action de ce gouvernement depuis son élection. Le Parti Québécois a d’abord annoncé des mesures étonnantes : ajout de 2 paliers d’imposition pour les revenus excédant 130 000 dollars par année, abolition de la taxe santé et fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2. Cependant, malgré le caractère progressiste de ces annonces, un élément essentiel manquait : un argumentaire cohérent soutenant celles-ci. Une fois les mesures annoncées, silence du côté du gouvernement. Aucune défense soutenue des mesures, il laisse librement les chroniqueurs très impartiaux de la scène médiatique crier à « l’angoisse fiscal » et au « gâchis économique » sans jamais répliquer. Finalement, le nouveau gouvernement a entrepris une série de reculs qui fait aujourd’hui sa marque de commerce. Après à peine 100 jours, il a reculé sur la vaste majorité de ses engagements prétextant la menace d’élections. C’est notamment le cas pour le nombre de nouveaux paliers d’impositions et l’abolition de la taxe santé. Des augmentations des tarifs hydroélectriques1 ont été maintenues et le financement de l’éducation supérieure réduit (plus de 140 millions de dollars de coupures rétroactives dans les Cégeps et universités)2. Il est ironique que cette dernière décision ait été prise avant même le début du fameux sommet sur l’éducation supérieure. Bref, toutes les orientations de la « révolution tarifaire » de Raymond Bachand ont survécu au changement de gouvernement.

    Mais plus encore, le Parti Québécois maintient la tradition de cadeaux remis à la communauté des affaires en leur accordant, entre autres, un répit de 10 ans d’impôts pour les projets de plus de 300 millions de dollars. Le gouvernement a également garanti aux entreprises minières encore quelques années de sursis avant qu’elles ne paient des redevances sur les ressources qu’elles exploitent3 et leur a assuré, bien entendu, que le trésor public paierait pour nettoyer les sites qu’elles auront pollués gratuitement4. Toutefois, la gratuité scolaire demeure une utopie selon ce gouvernement.

    Un air de déjà-vu

    Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement du Parti Québécois nous soumet à la valse des coupures, des cadeaux fiscaux et des sommets de concertations. Lors de la grande messe de l’amitié que fut le « forum économique » de 1996, le Parti Québécois convia la plupart des représentants syndicaux, patronaux, communautaires et de la société civile afin de déterminer comment « administrer » les coupures dites « nécessaires » par le gouvernement de Lucien Bouchard. Ce sommet ne fut, en somme, qu’une stratégie de relations publiques qui préserva l’apparent caractère démocratique du gouvernement de l’époque. On préserva la paix sociale et, par la suite, le gouvernement du Parti Québécois amputa le trésor public de 3.2 milliards de dollars en supprimant trois paliers d’imposition. Dans l’exercice d’austérité que fut le «déficit zéro», il est important de rappeler que l’actuelle première ministre, Pauline Marois, fut de passage dans tous les ministères qui furent très affectés par des coupes budgétaires. Consécutivement, elle administra notamment les coupures en santé, éducation, services sociaux.

    Restons mobilisé-es

    Malgré les similitudes entres les mesures politiques mises de l’avant par le nouveau gouvernement et celles connues sous les libéraux, il ne faut pas se méprendre sur la stratégie du Parti Québécois qui est très différente de celle du gouvernement précédent. La stratégie : le calme. Depuis le tournant des années 80, ce parti a régulièrement usé de la concertation et des sommets de toute sorte afin d’engourdir la mobilisation sociale.

    Incapable de fournir de manière honnête une véritable alternative politique, le Parti Québécois croit pouvoir offrir la paix sociale facilement. Son objectif : nous faire croire que, contrairement aux libéraux, son gouvernement n’est pas contesté. Nous devons prendre acte de cela et faire en sorte que, cette fois-ci, le gouvernement ne puisse pas tirer son épingle du jeu grâce à cette bonne foi de façade.

    En effet, cette stratégie pourrait se retourner contre le gouvernement si nous agissons avec audace. Ce gouvernement craint d’affronter un mouvement social de l’ampleur de celui que nous avons construit l’an dernier. Si nous voulons que le sommet nous serve nous devons nous y présenter avec un rapport de force. Celui-ci nous sera donné par le niveau de mobilisation que nous saurons mettre en place. En route vers le sommet, la rue nous attend un fois de plus : allons en finir avec la hausse !

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