25 janvier 2013
Nos pas ont fait trembler le sol québécois tout au long du printemps 2012 et ces vibrations se sont faites ressentir aux quatre coins du globe.
La lutte que nous avons menée au printemps dernier n'a pas seulement éveillé la fibre protestataire des Québécois et Québécoises. La réflexion s'est propagée dans plusieurs pays, que ce soit chez nos voisins du sud, dans le reste du Canada, en Australie, en Allemagne et même au Brésil ou à Taïwan. Partout, la grève étudiante a fait ramener dans les discours des du mouvement étudiante, mais aussi des citoyens et citoyennes, l'enjeu fondamental qu'est l'accessibilité à l'éducation supérieure ainsi que la marchandisation du savoir
De plus en plus de sociétés sont touchées par la marchandisation du savoir. Le processus de Bologne et l'assurance qualité se propagent à une vitesse fulgurante en Europe, un peu comme la peste noire au Moyen-Âge. Ce processus vise principalement à uniformiser les diplômes au niveau international afin de permettre une meilleure circulation des diplômé-e-s sur le marché mondial du travail.
Une lutte inspirante
L'ASSÉ, grâce à sa coalition, a su se démarquer des autres organisations nationales par son leadership, ses actions et manifestations presque quotidiennes. Ses pratiques organisationnelles lui ont permis de mobiliser une masse
diversifiée. Elle a réussi à créer un mouvement non seulement étudiant, mais aussi populaire. Étudiantes et étudiants, professeur-e-s, citoyens et citoyennes de toutes les couches sociales se sont alliées, non seulement contre la hausse des frais de scolarité, mais pour une société plus juste et égalitaire. Les centaines de milliers de personnes dans les rues lors des manifestations nationales du 22, les rassemblements populaires de casseroles , les manifestations nocturnes sont tous des événements ayant retenu l'attention des camarades à l'international. Ils et elles ont été si inspiré-e-s par le mouvement populaire que nous avons créé que plusieurs associations étudiantes et syndicales ont invité la CLASSE afin qu’elle partage les techniques organisationnelles que nous avons développées.
Cet été, alors qu'une tournée nationale avait lieu au Québec , des délégué-e-s ont aussi été invité-e-s aux quatre coins du globe afin d'expliquer le cheminement politique ayant permis de créer un mouvement de masse historique. De nombreuses tournées ont été effectuées dans le reste du Canada et aux États-Unis afin d'aider à organiser des mouvements étudiants et syndicaux en commençant par la base, car rappelons-nous que la culture de contestation n'est pas imprégnée dans ces régions comme elle a pu l’être, historiquement, au Québec. Les invitations provenaient de partout, de Burlington jusqu'à San Francisco, de Toronto à Vancouver, et de plusieurs milieux; il s'agissait de groupes sociaux, d'associations étudiantes ou syndicales et même d'initiative citoyenne. Les tournées de représentation ne s'arrêtaient pas au continent nord-américain, des conférences ont été données en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Suisse, en Angleterre, en France, en Allemagne, au Mexique, au Brésil, ainsi que dans plusieurs autres pays !
En plus d'avoir suscité le désir de lutter contre la marchandisation de l'éducation et pour la gratuité scolaire, le mouvement que nous avons créé ensemble a inspiré les militants et militantes de plusieurs pays à passer à l'action pour nous démontrer leur soutien. Ainsi, tout au long de l'année des dizaines d'actions et de manifestations en solidarité avec le mouvement étudiant québécois a été entrepris. Non seulement pour nous démontrer leur soutien, mais aussi pour lutter contre les oppressions et les mesures d'austérité auxquelles ils et elles font face.
Un mouvement international
Depuis quelques temps, le mouvement étudiant a commencé à collaborer avec l’International Student Mouvement (ISM) dans le but de créer une solidarité internationale. C'est ainsi que le 18 octobre dernier, les rues de plus d'une dizaine de villes sur tous les continents ont vibré sous les pas de manifestant-e-s et manifestants marchant pour l'accessibilité aux études. Pendant ce temps, à Montréal, une manif-action était organisée en solidarité avec les contestations internationales. De plus, lors de la semaine du 14 au 22 novembre, environ 40 000 étudiants et étudiantes du Québec étaient en grève pour une journée ou plus. À l'international, l'appel de l'ISM a aussi été entendu : des manifestations, des actions et même des grèves ont été organisées sur tous les continents.
La lutte pour l'accessibilité aux études supérieures n'est pas nationale, elle est internationale.
Ce n'est qu'un début, continuons le combat!
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