25 janvier 2013
Les associations membres de l’ASSÉ se sont récemment prononcées avec méfiance pour la participation de notre organisation au sommet sur l’éducation supérieure. Du même souffle, le congrès a résolu d’appeler à au moins une journée de grève pour une grande manifestation. Après les derniers mois de mobilisation et alors que de milliers de nos camarades font toujours face à de lourdes procédures judiciaires, vers où allons-nous?
De prime abord, il est important de faire ressortir du dernier budget péquiste qu’une seule de ses grandes promesses a été tenue : le gel des frais de scolarité. C’est sans aucun doute la preuve la plus limpide que la construction d’un mouvement de masse combatif et démocratique est la meilleure — voir la seule — option pour freiner la machine néolibérale. Quant au sommet, il ne correspond pas du tout à ce que revendiquait le mouvement étudiant durant la grève. Nous avons essayé avec acharnement de susciter un large débat sur les finalités de l’éducation publique, et ce n’est évidemment pas à travers cet événement que nous y arriverons. En plus de sa forme défaillante, on voit bien que le Parti québécois (PQ) se soucie bien peu de ce que nous avons à lui dire : il avait déjà annoncé des compressions budgétaires de plus de 140 M$ dans l’éducation postsecondaire alors que les consultations étaient à peine entamées.
Comment, dans ce contexte, faire valoir nos positions pour l’autogestion dans la collégialité des établissements postsecondaires, pour la gratuité scolaire et contre l’assurance-qualité? D’abord, en s’assurant que les assemblées générales d’un bout à l’autre du Québec remettent en question ce sommet sur l’éducation, à cause de sa forme, des groupes qui y participent et du contenu qui y est abordé. Le Parti québécois parle à tout vent de recherche du consensus, mais comment veut-il qu’on s’accorde avec le Conseil du patronat et le rectorat des universités, ceux et celles mêmes qui cherchent à détourner la mission de l’éducation publique à des fins mercantiles? Évidemment, le Parti québécois a des objectifs clairs derrière sa recherche du consensus, et c’est justement pour cette raison que nous devons redoubler d’ardeur pour déconstruire la fausse image de ce parti. N’oublions pas que ses têtes dirigeantes prônent toujours une hausse des frais de scolarités, que Léo Bureau-Blouin était un des premiers à condamner les « manifestations violentes » et qu’il a été un des premiers à laisser tomber toutes les valeurs qu’il « défendait » pour décrocher un poste de député. Si on rajoute à tout ça la hausse des tarifs d’électricité et le maintien de la taxe santé, on se rend compte qu’il y a bien peu de distinctions à faire entre ce gouvernement et son prédécesseur.
Ne soyons pas dupes. Les stratégies de concertation n’ont jamais fait partie de nos plans d’action dans le passé et il y a à cela une bonne raison : nous n’avons rien à gagner à nous asseoir à la même table qu’un gouvernement qui fait la promotion de l’indexation des frais de scolarité. De quelles façons nos présentations condensées de treize minutes pourraient-elles rivaliser avec les paroles si « rationnelles » des puissants lobbys qui redoubleront d’ardeur pour nous ridiculiser? Nous devons plutôt miser sur ce qui fait la force des organisations comme l’ASSÉ : la construction d’un rapport de force grâce à une mobilisation constante. Que le PQ se le tienne pour dit : s’il veut s’avancer sur le terrain d’une hausse des frais de scolarité ou sur celui de l’assurance-qualité, il devra à nouveau composer avec grèves, manifestations et actions de perturbation. Rappelons-le-leur en étant des milliers dans la rue pour leur sommet!
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