L’ASSÉ accueille froidement la candidature de Martine Desjardins au Parti Québécois

MONTRÉAL, 4 mars 2014  - L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) accueille avec une grande déception la candidature de Martine Desjardins, ex-présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), au Parti Québécois, parti qui multiplie les attaques à l'éducation supérieure depuis son entrée en mandat. En ce sens, l'ASSÉ réitère que les étudiants et étudiantes de la province prendront part à une grande manifestation nationale le 3 avril prochain à Montréal pour s'opposer aux mesures d'austérité en éducation mises en place par le PQ.

Avec sa candidature, Mme Desjardins donne de la légitimité à un parti qui va à l'encontre des intérêts étudiants qu'il prétendait défendre. « Martine Desjardins a-t-elle déjà oublié le mouvement de grève de 2012, qui s'opposait à toute hausse des frais de scolarité? », demande Justin Arcand, co-porte-parole de l'ASSÉ. « Comment une ancienne représentante étudiante peut-elle justifier de rejoindre un parti qui a imposé une indexation des frais de scolarité, des coupures massives dans les cégeps et les universités, et qui s'apprête désormais à augmenter drastiquement les frais des étudiants internationaux et étudiantes internationales? », renchérit-il.

Voyant l'attitude opportuniste du Parti Québécois en matière d'éducation, l'ASSÉ réitère que ce n'est que par la rue que les étudiants et étudiantes pourront faire valoir leurs revendications. « En rejoignant Léo Bureau-Blouin dans les rangs du PQ, Mme Desjardins ne fait que contribuer à la récupération de la grève de 2012 à des fins électoralistes », s'indigne M. Arcand. Les étudiants et étudiantes prendront la rue le 3 avril prochain dans une grande manifestation nationale pour revendiquer la fin des mesures d'austérité en éducation.

L'ASSÉ, connue sous le nom de CLASSE pendant la grève étudiante de 2012, est une organisation de type syndical qui regroupe plus de 70 000 membres dans 41 associations étudiantes collégiales et universitaires à travers la province. Depuis sa fondation en 2001, elle s'est établie comme un acteur incontournable du mouvement progressiste en éducation au Québec.