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  • Ultimatum

    La peste libérale : Les Centres de la Petite Enfance affectés

    25 mai 2015

    Par Raphaelle Dionne-Lutfy, Étudiante en Questions Internationales

     

    Suivant la tradition néolibérale de politiques austères et de coupes aveugles, le Parti Libéral du Québec (PLQ) annonce aujourd’hui la modulation des frais de garderie en fonction du revenu familial, abolissant de ce fait l’universalité des garderies à 7$. Fidèle à ses habitudes, le PLQ profite une fois de plus du mensonge de la dette pour saigner davantage la collectivité et ce, au profit d’intérêts particuliers.

    Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et sa ministre de la famille, Francine Charbonneau, annonçaient en novembre passé qu'à compter du 1er avril 2015 sera aboli le tarif unique de frais de garde, fixé à 7$ par jour. S’ajoutera alors à ce tarif de base - qui augmente lui-même pour atteindre 7,30$ - un montant pouvant atteindre jusqu’à 20$ par jour. Ainsi, une famille gagnant de 75 000$ à 100 000$ brut devra débourser 12$ par jour, par enfant. Le montant sera gonflé à 15$ par jour pour une famille gagnant 122 000$ et atteindra jusqu’à 20$ pour une famille dont le revenu annuel est supérieur à 157 000$.

    Hypocrisie libérale

    Présentée par le gouvernement libéral comme étant une mesure équitable et progressiste, cette modulation tarifaire ne peut avoir d’autre effet que d’aggraver les disparités économiques entre les vrais riches, que cette politique budgétaire n’affecte que très peu, et le reste de la population - c’est-à-dire l’immense majorité - qui elle, souffrira assurément de cette hausse de tarif. L’argument pré-fait de pseudo-gauche, qui justifie cette modulation de par son caractère « équitable », témoigne d’une hypocrisie monstre de la part des institutions dominantes. Statistique Canada (1) annonce que le revenu médian net des familles biparentales québécoises est d’environ 76 000$. La famille typique biparentale de 2 enfants sera alors, d’ici avril 2015, contrainte de débourser 6000$ par année en frais de garderie - si on considère qu’un enfant fréquente la garderie en moyenne 250 jours par an - contre 10 000$ pour la famille dont le revenu annuel est de 500 000$. La dépense relative étant beaucoup plus importante dans la première famille que dans la deuxième – 7.9% pour la famille 1 contre 2% pour la famille 2 -, l’argument d’une modulation juste pour toutes et tous tombe à l’eau. Effectivement, cette mesure, plutôt que d’être juste, fait porter un poids fiscal encore plus gros aux familles à modeste revenu, ces dernières devant maintenant débourser plus sous le prétexte fallacieux d’une hausse généralisée et équitable. Suivant une logique de marchandisation de l’éducation, ces coupes en milieu préscolaires sont un fardeau de plus pour cette classe moyenne qui tend à disparaître.

    La condition des femmes une fois de plus compromise

    En fragilisant sa politique familiale, le gouvernement libéral provoque de facto un retour en arrière incontestable en ce qui a trait à la condition des femmes en société. Considérant d’abord qu’une femme, à travail égal, ne gagne toujours que 76% du salaire d’un homme aujourd’hui au Québec, il est malheureusement bien évident que cette dernière sera plus durement touchée par une augmentation des tarifs en garderie. Ce genre de réforme force généralement plusieurs femmes à consacrer plus d’heures au travail afin de compenser la hausse de tarif. À cette augmentation des heures de travail s’ajoute une surcharge de travail domestique, tâches malheureusement encore trop souvent portées par les femmes. Par conséquent, ces dernières sont confrontées à une contrainte de temps qui en amène certaines à abandonner leur place sur le marché du travail. Effectivement, on observe un déclin de la participation des femmes sur le marché du travail dans les États où la contribution familiale au service de garde est rehaussée (2). Une augmentation de cette contribution a alors pour impact direct de rendre encore plus difficile la conciliation travail-famille. Cet impact est encore plus prononcé lorsqu’il s’agit de femmes monoparentales, car ces dernières doivent consacrer plus de temps à assumer seules les tâches familiales et bénéficient souvent d’un compte en banque plus vulnérable.

    À l’heure des compressions budgétaires et des coupes dans les services publics, l’argument d’une hausse équilibrée et juste ne passe pas. Les québécois et les québécoises en ont assez de se faire mentir au nom d’un néolibéralisme patriarcal et sexiste, et il est aujourd’hui temps de le faire ressentir. Le mépris n’aura qu’un temps.

    1. Statistique Canada, Enquête nationale des ménages 2011, Revenu médian après impôt pour une famille comptant un couple avec enfants à la maison

    2. Conseil du Statut de la Femme, Impact d’une modulation de la contribution parentale aux services de garde subventionnés sur la participation des femmes au marché du travail, https://www.csf.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/avis-impact-dune-modulation-de-la-contribution-parentale-aux-services-de-garde-subventionnes.pdf, p.20

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