25 mai 2015
Par Samuel-Élie Lesage, étudiant à la maîtrise en philosophie
«Austérité», «rigueur», «redressement budgétaire», toutes ces expressions se rapportent aux coupures faites par le gouvernement libéral dans les services publics : cégeps, universités, santé, services à la petite enfance… et éducation primaire et secondaire.
Depuis son élection, le gouvernement libéral du premier ministre Couillard s’acharne à réduire le financement du système d’éducation primaire et secondaire. Le gouvernement a même déclaré la guerre aux commissions scolaires : avançant que ces dernières coûtent trop cher, qu’elles sont inutiles et qu’elles sont mal gérées, le gouvernement va de l’avant avec leur destruction. Près de 163 millions $ de compressions leur ont été imposées depuis le printemps 2014.
Or, en amputant de la sorte le financement, ce sont les services aux élèves qui écopent : réduction de l’aide aux devoirs, réduction du financement de services de soutien comme les services de psychologie ou d’orientation, augmentation de la tarification des autobus scolaires, etc. Récemment, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a annoncé que l’austérité allait réduire ses capacités de prendre en charge les enfants en difficulté et en situation de handicap. Rappelons-nous enfin l’ancien ministre de l’éducation Yves Bolduc qui, questionné au sujet des écoles qui allaient manquer de fonds pour renouveler le contenu de leurs bibliothèques, avait lancé qu’aucun enfant « n’allait mourir de ça ».
La qualité de l’enseignement sera aussi touchée. Dès son élection, le gouvernement libéral annonçait des changements importants tels que la non-reconnaissance des enfants ayant des besoins particuliers dans les classes et l’augmentation du nombre d’élèves par classe. Déjà très élevés auparavant, ces nouveaux ratios fragilisent considérablement les conditions de travail des enseignante et enseignants, qui ont de moins en moins de temps à consacrer à des activités pédagogiques et parascolaires et qui vivent des situations de plus en plus difficiles en classe. Pour ce qui est des élèves en difficulté ou en situation de handicap, le gouvernement a procédé, depuis son élection, à des compressions de près de 150 M$ uniquement dans les services aux élèves du primaire et du secondaire.
Face à ces injustices, la solidarité et la mobilisation sociale sont plus que jamais nécessaires. Mais des événements comme la Marche Monde ou les manifestations des élèves du secondaire contre l’austérité montrent bien le contraire : face au grand sabotage des services publics orchestré par les libéraux, les jeunes se mobilisent et résistent.
À celles et ceux qui disent que nous sommes trop jeunes, que nous ne sommes pas des adultes, que nous ne sommes pas encore responsables, nous répondrons que nous sommes bien plus responsables qu’eux et elles : nous nous informons, nous nous mobilisons, nous nous éduquons et nous travaillons pour faire de notre monde un monde meilleur. Quand l’injustice frappe tout le monde sans discrimination, la solidarité et la lutte n’ont pas d’âge.
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