L’ASSÉ s’oppose au retardement de l’âge de la retraite

Toujours sous prétexte d'équilibre budgétaire, le gouvernement Couillard s'attaque désormais au droit à la retraite. Les travailleurs et travailleuses devront désormais travailler plus longtemps avant d'obtenir leur dû, durement gagné par les luttes syndicales passées. Le ministre des finances prétend que c'est « inévitable» et qu'il s'agit d'une augmentation de «la participation au marché du travail des personnes de 60 ans et plus ». Or, cette bonne conscience qu'il croit se donner occulte la réalité de l'exploitation des travailleurs et travailleuses ainsi que la volonté de rendre la retraite inaccessible à ceux et celles qui y auront contribué. C'est encore à coup de fragilisation des acquis sociaux que le gouvernement Couillard tente d'atteindre obstinément son objectif du déficit zéro. L'ASSÉ réitère qu'il ne s'agit de nul autre que d'austérité, un choix politique qui précarise toujours les moins favorisé-e-s du système. L'austérité est loin d'être inévitable, même que si Monsieur Leitao est sincère lorsqu'il affirme qu'il faut «que l'on soit imaginatifs», l'ASSÉ lui rappelle qu'elle défend des revendications fiscales qui permettront un renflouement des coffres de l'État dans le but de réinvestir massivement dans les services publics. Nul besoin d'annihiler les chances des travailleurs et travailleuses de toucher leur retraite après de longues années de dur labeur. Lorsqu'un objectif politique permet d'admettre que l'on touche à l'amélioration des conditions de vie des gens, il est disqualifié. L'ASSÉ exprime sa profonde solidarité avec les travailleurs et travailleuses dans le combat qu'ils et elles mèneront contre les insultantes et destructrices mesures d'austérité du gouvernement libéral.