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    Déclaration conjointe de l’ASSÉ et de l’AVEQ dénonçant le manque d’inclusion des survivant.es dans les consultations gouvernementales d’agression sexuelle

    12 janvier 2017

    Montreal, le 12 janvier 2017

    Aujourd’hui, l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) et l’Association pour la Voix de Étudiante au Québec (AVEQ) publient conjointement aux consultations pour la violence sexuelle annoncées par la ministre Hélène David. Tout en accueillant l’engagement du gouvernement concernant la violence sexuelle sur les campus, ces consultations soulèvent pourtant de sérieuses inquiétudes quant à la manière dans laquelle se déroule le processus de la consultation.

    “Lorsqu’il s’agit de violence sexuelle, il est extrêmement important que nous travaillions ensemble pour soutenir et élever les voix des survivant.es en particulier. Dans le processus actuel de consultation publique proposé par le gouvernement, nous n’avons vu aucune indication de fournir les espaces adéquats ou les ressources nécessaires pour une participation directe de la part des survivant.es et des groupes qui travaillent avec les survivant.es.” explique Kristen Perry, porte-parole de l’AVEQ.

    “Les violences sexuelles restent un frein important à une éducation accessible. Cela affecte toutes les étudiant.es, mais particulièrement les étudiant.es autochtones. Une mobilisation collective est donc nécessaire pour faire pression et exiger des mesures concrètes. Les voix des étudiant.es et des survivant.es doivent être entendues, et si elles ne le sont pas dans des consultations étatiques, elles le seront dans la rue!” s’exclame Rosalie Rose, porte-parole de l’ASSÉ.

    Les deux associations etudiant.es planifient de continuer le travail ensemble pour mettre la pression sur la ministre, non seulement pour soutenir l’inclusion des survivants.es dans les consultations, mais aussi pour consacrer le financement et les ressources nécessaires aux groupes qui sont déjà en train de faire le travail nécessaire pour éviter la violence sexuelle et pour soutenir les survivant.es sur le campus et hors du campus.

    Contexte

    L’AVEQ a pour mission de défendre et de représenter les étudiantes et les étudiants autant francophones qu’anglophones tout en accordant une attention particulière à la réalité de la population étudiante régionale. L’AVEQ représente déjà 33 000 étudiantes et étudiants au Québec, et des associations représentant plus de 100 000 étudiantes et étudiants participent activement à sa construction.

    ASSÉ est un syndicat étudiant national qui regroupe plus de 70 000 membres dans plusieurs associations tant collégiales qu’universitaires à travers le Québec, et incarne une vision combative du syndicalisme étudiant, et met l’information et la mobilisation de ses membres au cœur de son plan d’action. L’ASSÉ se veut un véritable syndicat voué à la défense des intérêts des étudiants et étudiantes du Québec, notamment, en combattant pour une plus grande accessibilité à l’éducation postsecondaire.

    -30-

    Contact:

    Isaac Stethem (pour l’AVEQ)
    Conseiller à l’exécutif/Relations médias francophones
    cons.exec@aveq-nous.ca
    1-888-994-9177 poste 1

    Élisabeth Béfort-Doucet (pour l’ASSÉ)
    Secrétaire de presse
    communication@asse-solidarite.qc.ca
    514-835-4444

    Prise de position commune de l’ASSÉ et l’AVEQ

    Les survivantes:  les grandes exclues des consultations sur les violences sexuelles dans les campus post-secondaires

    Il y a quelques semaines, la ministre David a annoncé des consultations publiques sur les violences sexuelles sur les campus des universités et des cégeps à travers la Province. Nous ne pouvons qu’être heureuses, en tant que femmes et militantes féministes, que cette question, trop souvent occultée, fasse enfin l’objet d’une attention gouvernementale. Néanmoins, bien que nous soyons heureuses que cette question soit enfin prise au sérieux, nous ne pouvons nous empêcher d’être en parfait désaccord avec la manière dont celles-ci vont s’organiser.

    D’abord, nous avons des réticences à l’égard des invités à ces consultations; nous dénonçons que la ministre ait invité en grandes pompes les administrations universitaires et collégiales à cette consultation, qui a pour fin de créer une politique ou une loi-cadre sur les processus disciplinaires à tenir dans les cas de violence sexuelle. En effet, nous croyons que ce ne sont pas les administrations, qui, dans la plupart des cas, ont failli à leur devoir à l’égard des survivantes qui devraient être consultées, mais les survivantes elles-mêmes, qui ont vécu en première ligne des expériences traumatiques dans le cadre de processus disciplinaires contre les agressions sexuelles brisées. De ce fait, en matière de réponse au problème des violences sexuelles sur les campus, il est crucial d’entendre les voix des personnes les plus affectées par celles-ci, les victimes. Elles sont les meilleures placées pour décrire l’état de ces processus disciplinaires en ce moment et pour décrire ce qu’elles aimeraient voir établi comme procédure adéquate. Si le gouvernement souhaite mettre en place une politique efficace, leur consultation ainsi que les actions subséquentes doivent être abordées selon une approche centrée sur les besoins des survivantes, ce qui reconnaît les impacts disproportionnés et spécifiques de la violence sexuelle sur les individus de communautés marginalisées, incluant les personnes autochtones, les femmes racialisées et les personnes trans. Toute consultation qui concerne une agression sexuelle devrait inclure des mesures et stratégies concrètes pour les rendre accessibles pour les victimes ayant survécu à de tels actes, considérons les outils suivants:

    • Rendre explicite le fait que les survivantes soient les bienvenues et qu’elles recevront le soutien nécessaire pour contribuer à ces consultations;
    • Fournir différentes options pour la participation, comme les consultations publiques, de groupe, en écrivant ou en communiquant verbalement avec la personne;
    • Avoir des personnes qui écoutent activement dans les consultations en personne;
    • Encourager les survivantes à s’auto-identifier, et à communiquer autant ou autant peu qu’elles veulent;
    • Collaborer avec les centres de ressources locaux contre l’agression sexuelle afin de fournir plus de conseils et de support.

    La question de l’aide aux survivantes est essentielle, donc nous déplorons l’omission d’invitation faite à l’égard des groupes de soutien, d’aide et d’accompagnement des survivantes telles que les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), et les organisations qui représentent les femmes autochtones, racialisées ou trans qui semblent être les plus affectées par la violence sexuelle. Ces groupes sont composés des personnes les plus à même de parler des besoins des survivantes outre celles-ci, puisque dans ces centres, toute l’aide possible est déployée afin de venir en aide aux survivantes et de les accompagner le mieux possible. Évidemment, ces possibilités sont limitées, surtout considérant que le présent gouvernement, celui-là même qui a enclenché les consultations sur les violences sexuelles sur nos campus, garde les organisations qui aident celles et ceux qui font face à la violence sexuelle dans un état de sous-financement. Il ne va donc pas sans dire que l’austérité nous touche même là où nous nous trouvons les plus vulnérables: lorsque nous venons de vivre des expériences traumatiques.

    Nous ne pouvons pas rester silencieuses face à cette situation qui relève de l’hypocrisie de la part du gouvernement. Celui-ci ne peut pas espérer être conséquent si d’une part, il démarre des consultations publiques sur les violences sexuelles, alors que de l’autre, il garde les organismes qui nous viennent en aide dans un état de sous-financement. C’est pourquoi, en tant que femmes et militantes féministes, nous revendiquons que le gouvernement refinance les organismes communautaires tels que les CALACS. Nous irions même jusqu’à revendiquer des CALACS sur chaque campus universitaire et collégial afin que les survivantes puissent être rapidement et efficacement prises en charge par des personnes compétentes, comprenant les enjeux et se situant hors de toute bureaucratie qui fait souvent l’effet d’être impersonnelle, surtout lorsqu’on vit un événement traumatique.

    De plus, si nous en sommes à la situation actuelle, nous croyons que c’est sans doute parce que les questions de consentement et de conscientisation aux violences sexuelles n’ont pas été assez inculquées lors de notre passage dans le système éducationnel, notamment au niveau primaire et secondaire. Nous exigeons que ces questions deviennent obligatoires à aborder le plus tôt possible chez les élèves du primaire et du secondaire, ainsi, peut-être que cela permettra d’éviter certaines violences.

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