28 septembre 2018
La marchandisation de l’éducation, comme bien d’autres fléaux de notre société, a tendance à s’imposer à nous à notre insu, plutôt qu’à nous sauter au visage tout d’un coup. Au Collège de Valleyfield par exemple, bien qu’on constate des changements positifs tels que la hausse du personnel des divers services à la population étudiante (personnel qui avait été réduit suite aux coupures qui avaient été faites lors des dernières années), c’est à d’autres endroits que l’on ressent l’effet d’un certain lâcher-prise.
Le trajet est tout simple, et nous présumons qu’il est le même chez vous. Il commence au moment où les classes sont trop pleines et que l’enseignement d’une seule personne face à tant d’étudiants et étudiantes ne suffit plus, ce qui amène soudainement une révision des standards d’évaluation à la baisse, faute d’avoir le temps de présenter le contenu du cours en profondeur. Ensuite, vient le moment où les associations étudiantes reçoivent de plus en plus de plaintes concernant des corrections jugées trop sévères. On remarque rapidement que les professeur-e-s qui reçoivent ce genre de plainte sont trop souvent ceux et celles qui refusent de voir leurs standards pédagogiques à la baisse et qui refusent de donner une note sans qu’elle ne soit pleinement méritée. Cette volonté de tenter de pallier aux conditions d’enseignement difficiles en continuant de travailler au même rythme qu’avant implique souvent pour eux et elles ô combien plus de temps supplémentaire et la grogne qui va avec, d’où probablement les plaintes. Cela démontre que les bonnes conditions de travail de nos enseignantes et enseignants sont nécessaires à notre réussite et que la lutte contre la marchandisation de l’éducation est commune.
La compétition entre les cégeps, qui semble constamment augmenter, devient bien ironique dans ce contexte de baisse générale de la qualité de l’enseignement : quel cégep sera renommé pour quels programmes en particulier ; quel cégep offre les meilleures activités parascolaires ; qui aura les plus belles résidences étudiantes ; le plus beau site internet… On ne fait soudainement plus aucun effort pour des programmes d’arts parce que la clientèle baisse, alors que ces mêmes programmes étaient renommés à travers le réseau collégial il y a quelques années. On les charcute pour en faire des formations moins riches jusqu’à ce qu’ils n’intéressent plus personne. On les laisse mourir, au profit du nouveau programme branché qui fait la une sur tous les écrans du campus. Cela nous inquiète beaucoup, et nous laisse croire que nous n’avons affaire à rien d’autre qu’aux conséquences de la marchandisation de l’éducation.
À toutes et tous, camarades, solidarité et bonne campagne !
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CATÉGORIES National, Économie du savoir, Gouvernance des institutions, Privatisation
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